Estuaire, no 171
Estuaire, no 171
Périls
Collectif  
  • Éditeur : Estuaire
  • Collection : Estuaire
  • EAN : 9782921019200
  • Code Dimedia : 000174796
  • Format : Revue & périodique
  • Pages : 156
  • Prix : 15,95 $
  • Paru le 5 décembre 2017
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EAN: 9782921019200

Que faire quand le péril nous guette ? Le péril dit le danger, la menace qui peut frapper ce à quoi nous tenons – des êtres, des choses, le monde tel que nous le connaissons. C’est une inquiétude, un trouble, une épreuve même, dans la mesure où le péril sonne l’alarme et appelle une réaction, quelle qu’elle soit. Il indique une situation de crise : quelque chose décidément ne va pas, l’alerte est lancée, la détresse nommée. Il faut prendre des précautions, se protéger ou se défendre, résister ou s’opposer, en tous les cas il faut agir ou périr.

C’est devant une telle alternative, par exemple, il y a quarante ans, qu’émergeait l’imaginaire punk, qui a fait la part belle au désespoir et au nihilisme : les slogans-chocs no future, do it yourself ou no fun étaient destinés à faire table rase de la morale bourgeoise des institutions culturelles en proposant une véhémence énonciative savamment orchestrée. C’était là une façon de combattre le feu par le feu – une manière de réagir, comme le dit l’expression, « à ses risques et périls ».

Que ce soit par l’énergie de la contestation, grâce à laquelle on assiste au soulèvement d’une voix portée par la colère et la rage, ou bien au contraire par la rhétorique de la torpeur, de la paralysie qui frappe le corps en état de choc, quand la voix reste plutôt prise en travers de la gorge, comme bloquée, diminuée, si ce n’est tue, la crise place le sujet dans une posture qui lui fait éprouver la singularité du lexique poétique qui émerge dès qu’il y a péril en la demeure.
- Extrait du liminaire « Le feu et le feu »

Avec des poèmes de :
Fortner Anderson
Sébastien B Gagnon
Laurie Bédard
Jean-Philippe Bergeron
Roxane Desjardins
Thierry Dimanche
Benoit Jutras
Mélanie Landreville
Chloé Savoie-Bernard
Franz Schürch

Et des critiques de
Antoine Boisclair
Arroser l’asphalte de Philippe Chagnon
À l’œil nu de Maggie Roussel
François Rioux
Là où finit le monde en lumière de Rose Eliceiry
Le chant des collines de Makenzy Orcel
Quelque chose continue d’être planté là de Maude Pilon

Déjeuner sur l’herbe
Entretien d’Annie Lafleur avec Carole David
 
Les mondes, partie 2 – La haine – Sept proses sur la poésie, 3
Daniel Canty
 
 




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