Ville contre automobiles
Ville contre automobiles
Redonner l'espace urbain aux piétons
Ducharme, Olivier  
  • Éditeur : Écosociété
  • Collection : Polémos
  • EAN : 9782897196783
  • Code Dimedia : 000214901
  • Format : Broché
  • Thème(s) : ART DE VIVRE & VIE PRATIQUE, BEAUX-ARTS, NATURE, ANIMAUX & ÉCOLOGIE, SCIENCES HUMAINES & SOCIALES
  • Sujet(s) : Architecture / Urbanisme, Écologie / Environnement, Politique - Québec / Canada, Transport
  • Pages : 198
  • Prix : 19,00 $
  • Paru le 1 février 2021
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EAN: 9782897196783

Aussi disponible en version numérique:

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L’automobile est un piège, il est temps de s’en libérer.
 
Au courant du XXe siècle, l’automobile est devenue l’étalon de mesure de la planification urbaine, au détriment du transport actif ou collectif. La présence grandissante de ces « requins d’acier » a transformé en profondeur les villes et leur qualité de vie, provoquant en plus une énorme pollution. Au Québec, les émissions de GES du transport routier ont augmenté de 52 % depuis 1990 et le secteur des transports est responsable de plus de 40% des émissions de la province. Or, selon le GIEC, nous devrions réduire les émissions de GES d’environ 45 % d’ici 2030 par rapport à 2010, afin de limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C…
 
Olivier Ducharme livre un vibrant plaidoyer pour sortir les voitures des villes, remettre la marche et le transport collectif au centre de la planification de nos espaces urbains et ainsi amorcer une réelle transition écologique. En décortiquant un à un les pièges que représente le modèle urbain du tout à l’auto, il nous rappelle comment urbanistes et architectes ont embrassé cette vision de la ville, notamment le célèbre Le Corbusier. Au nom du progrès et de la modernité, des quartiers entiers ont été métamorphosés ou rasés pour laisser passer autoroutes, rues élargies, stationnements : tout a été repensé en fonction de ce véhicule individuel motorisé.
 
Malgré l’illusion de vitesse et de liberté qu’aiment nous vendre les publicitaires, l’omniprésence de l’automobile a installé un cercle vicieux d’embouteillages. Plus il y a d’espaces pour les voitures, plus il y a de voitures, et donc plus de congestion routière et de pollution. Ajoutons à cela un gaspillage de fonds publics consacrés à l’entretien collectif d’un réseau routier dédié à un mode de transport individuel, au détriment de transports publics efficaces au service de tout le monde.
 
Après un détour vers l’histoire des constructions des autoroutes à Montréal et Québec et les luttes ayant entouré ces opérations de bétonnage, Olivier Ducharme nous montre comment, les gouvernements continuent d’errer sur la même voie sans issue : projet de 3e lien à Québec, ajouts et élargissement d’autoroutes, etc. Avec la voiture électrique, le pièce se verdit et reproduit les mêmes effets pervers du transport individuel. Les infrastructures routières et l’étalement urbain ne font que retarder la mise en place de transports en commun efficaces.
 
Au même titre que la santé et l’éducation, Olivier Ducharme plaide pour que les transports soient pensés comme un service public. À l’heure des changements climatiques, il est temps d’avoir le courage politique d’une véritable transition écologique : il faut bannir les automobiles de nos centres-villes et remettre la vie de quartier au cœur de la planification urbaine.

AUTEUR(S)

Olivier Ducharme est chercheur à l’Observatoire de la pauvreté et des inégalités au Québec (Collectif pour un Québec sans pauvreté). Auteur de nombreux essais sur la philosophie et le cinéma, il a publié chez Écosociété: À bout de patience. Pierre Perrault et la dépossession (2016) et Travaux forcés (2018).

Extrait

La disparition de l’automobile dans les villes, l’adoption de la marche comme mode de locomotion et l’utilisation des transports collectifs sont aujourd’hui considérées comme des propositions «radicales» et irréalisables dans le contexte actuel. Et pourtant, ces solutions aux problèmes de la congestion routière, de la qualité de vie urbaine et de l’environnement semblent plus «réalistes» que l’entêtement à poursuivre l’exploitation infinie de ressources naturelles finies, à stationner toujours plus d’automobiles dans des villes qui peinent en à accueillir autant, à vivre toujours plus loin du lieu de travail et à se plaindre du trafic. Les idées défendues dans ce livre semblent à première vue «utopiques», et ce, même si elles ont déjà été mises en œuvre dans le passé. C’est dire à quel point nous sommes prisonniers d’une idéologie qui a réussi à nous convaincre « qu’il n’y a pas d’alternative ».




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