Dernières lettres
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Hiver 1887 - hiver 1889 / De la volonté de puissance à l'antichrist
Nietzsche, Friedrich  
Souladié, Yannick (Introduction de) 
  • Éditeur : Manucius
  • Collection : Philosophe (Le)
  • EAN : 9782845781269
  • Code Dimedia : 19700126
  • Format : Broché
  • Thème(s) : SCIENCES HUMAINES & SOCIALES
  • Sujet(s) : Philosophie
  • Pages : 272
  • Prix : 42,95 $
  • Paru le 26 avril 2011
  • Statut : Disponible
  • Code de recherche: DERLET
  • Groupe: Sciences humaines
  • Date de l'office: 22 avril 2011
  • Langue d'origine: allemand
  • Traducteur: Souladié, Yannick
EAN: 9782845781269





Cet ouvrage entend réparer une lacune concernant l’un des plus grands philosophes de l’occident, en livrant pour la première fois au public une partie encore inédite de la correspondance de Friedrich Nietzsche (1844-1900).

Il propose une traduction de 180 lettres rédigées par Nietzsche dans les dernières années de sa vie consciente ; 54 % d’entre elles étant encore inédites en français. Ces lettres sont dotées d’une introduction et accompagnées d’un appareil de notes critique. Cette sélection de lettres s’articule autour d’un axe bien précis : il s’agit de suivre l’évolution du grand projet philosophique de Nietzsche.

En 1886, alors qu’il vient d’achever Par delà Bien et Mal, il entreprend de rédiger un ouvrage majeur ayant pour objectif d’exposer son système philosophique : La Volonté de puissance. Ce projet va connaître de nombreuses évolutions jusqu’à la fin de l’été 1888, date à laquelle Nietzsche l’abandonne définitivement : « mon travail bien et longuement préparé, qui devait être fini cet été, est littéralement “tombé à l’eau” » (à M von Salis).
Or, dès le 7 septembre, il confie à plusieurs de ses amis s’être engagé dans un autre grand projet : L’inversion de toutes les valeurs, qu’il va présenter comme constituant son « oeuvre principale » (à C G Naumann). Cette Inversion finira par voir le jour sous la forme de L’Antichrist. Durant ces deux années où il a ardemment travaillé à ses projets de Volonté de puissance et d’Inversion de toutes les valeurs, Nietzsche a confié à ses amis, ses lecteurs et ses éditeurs, ses avancées, ses doutes, ses échecs.

Les lettres sont les témoins privilégiés de la progression de son travail. Elles permettent de mieux saisir les raisons de l’abandon de La volonté de puissance et de la promotion de L’Antichrist au rang d’Inversion de toutes les valeurs en sa totalité. Les lettres datant du dernier trimestre de l’année 1888 contiennent en outre des indications très précises sur la manière dont Nietzsche voulait voir paraître cette Inversion de toutes les valeurs, notamment sur le rôle qu’il réservait à Ecce Homo, qualifié d’ « avant-propos » (à P Gast), d’ « avant goût » (à G Brandes), d’ « écrit préparatoire » (à C G Naumann) pour L’Antichrist.

Elles montrent comment, avec L’Antichrist et Ecce Homo, Nietzsche pensait avoir parachevé sa philosophie, invalidant par là un préjugé tenace voulant que sa philosophie soit inachevée : « Maintenant, j’ai la conviction absolue que tout est réussi, depuis le commencement, tout est unité et veut l’unité », écrit-il à Gast. Les toutes dernières lettres comprennent de nombreuses réflexions philosophiques inédites, mais elles montrent aussi comment Nietzsche envisageait de délaisser la philosophie (désormais achevée) pour passer à l’action directe, à la « Grande Politique » (à G Brandes).

Ces dernières lettres constituent également un témoignage émouvant sur la vie de Nietzsche, sur son isolement, ses ruptures successives avec de vieux amis, et sur son détachement progressif de la réalité, Nietzsche perd successivement la notion du lieu (« je ne sais plus mon adresse », à P Gast), de l’identité (signatures « Dionysos » et « Le Crucifié ») et du temps (il se trompe de date). Les « billets de la folie », présentés ici pour la première fois en leur intégralité (cet ouvrage s’appuie sur les découvertes les plus récentes), témoignent enfin de l’irruption tragique de la folie.

Notre sélection de lettres suit également l’évolution des relations amicales et spirituelles entretenues par Nietzsche avec certaines figures du monde intellectuel européen, en proposant pour la première fois au public, l’intégralité de ses lettres à Ferdinand Avenarius, Jean Bourdeau, Georg Brandes, Carl Spitteler (Prix Nobel de littérature 1919), August Strindberg, Hippolyte Taine et Helen Zimmern.







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