Propos de table
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Chaque jeudi, Coleridge tient salon, chez son hôte, le docteur James Gillman, où il profère de véritables leçons d’histoire littéraire, philosophique et politique, dont s’abreuvent, en sus du vin de mûre, ses convives : son neveu, mais aussi des invités aussi remarquables que De Quincey, Wordsworth ou Carlyle. Notées sur le vif, à l’insu de leur auteur, par ledit neveu, ces discours d’un orateur né incluent aussi bien des remarques sur le développement des arts, sur les rapports entre la prose et la poésie, que des jugements sévères ou élogieux sur les écrivains passés et présents, des charges contre ses contemporains, d’anecdotes littéraires et autobiographiques, et de nombreux bons mots. Y règnent la liberté de jugement, le goût du paradoxe et l’art du raccourci vertigineux.
Le poète Samuel T. Coleridge (1772-1834) s’installa en 1797 dans le Somersetshire, tout près de la maison de William et Dorothy Wordsworth. De cette amitié naquirent les Ballades lyriques, publiées en 1798, de première importance pour la poésie et l’éthique du premier romantisme anglais. L'auteur de le Dit du vieux marin étudia ensuite la littérature et la philosophie allemande. Secrétaire du gouverneur de Malte en 1804 avant de voyager en Italie, il fonda en Angleterre le journal The Friend.
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