Forêt des signes (La)
Forêt des signes (La)

Théoret, France  
  • Éditeur : Remue-ménage (Du)
  • Collection : Hors-collection
  • EAN : 9782890917316
  • Code Dimedia : 000216692
  • Format : Broché
  • Thème(s) : LITTÉRATURE - FICTION & ESSAI, SCIENCES HUMAINES & SOCIALES
  • Sujet(s) : Biographie / Récit biogra., Écriture / Lecture / Livres, Femmes / Féminisme, Littérature québécoise
  • Pages : 120
  • Prix : 18,95 $
  • Paru le 15 février 2021
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EAN: 9782890917316

Aussi disponible en version numérique:

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«Je réclame partout une nouvelle esthétique. La quête d’une écriture au féminin est à la racine d’une pensée littéraire. Il doit bien y avoir une littérature de femmes née de la pensée et du corps féminin, une constante semblable à un courant littéraire.»
Dans La forêt des signes, France Théoret retrace sa venue à l’écriture et la genèse de ses livres. Elle évoque les œuvres qui l’ont marquée (Artaud, Gauvreau, Millett, Woolf, Jelinek), ses origines sociales dont elle a cherché à s’émanciper et les mouvements qui l’ont nourrie (Refus global, La Barre du jour, le militantisme et la théorie féministes). En une puissante synthèse, Théoret creuse et met au jour les principes qui fondent son projet d’une écriture au féminin.

AUTEUR(S)

France Théoret, poète, romancière et essayiste, est née à Montréal. Membre de la direction de la revue La Barre du jour dans les années 1960, elle a collaboré à l’écriture de la pièce de théâtre La Nef des sorcières en 1976, cofondé le journal féministe Les Têtes de pioche la même année et, en 1979, le magazine culturel Spirale. Elle a reçu des nominations pour plusieurs de ses livres et obtenu le prix Athanase-David pour l’ensemble de son œuvre en 2012. En 2018, elle recevait le Grand prix Québecor du Festival international de poésie de Trois-Rivières et le Prix Hélène-Pedneault pour sa contribution à l’avancement des femmes. Elle a fait paraître plus d’une trentaine d’ouvrages.
 

Extrait

Je suis née sans langue. Dire relevait de l’urgence. Tout avait cette couleur. Ce que je refuse de juger. Apprendre, lire, écrire, exercer mon goût. Fuir l’extrême droite des Bérets blancs, Réal Caouette, les comparaisons entre les indépendantistes et les chemises brunes (ou bleues) d’Adrien Arcand, le refus de la culture, le mépris continuel des livres. Écrire cela chaque fois et une fois pour toutes. La nécessité d’un raffinement extrême que je convoque sur la page, pour  longtemps. Que cesse le mensonge, que cesse le mépris d’une femme en train d’apprendre. Seulement, les bassesses existent. À force de n’en pas vouloir tenir compte, la lectrice est réduite au silence. J’élabore la tenue d’un langage. La folie a longtemps rôdé. Un grand sujet la folie, presque le seul qui importe. Je ne peux pas penser comme si cela n’existait pas, que cela m’était inconnu. La folie ne m’a pas épargnée de la réalité, ni la réalité de la folie.




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