Follement écrivaines
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En 1968, l’écrivaine Anne Hébert déclarait que « dans […] la vie de tous les jours, c’est très difficile pour une femme d’être à la fois artiste, épouse, écrivain et mère de famille. La société exerce une telle emprise depuis si longtemps que la femme qui travaille se sent coupable de travailler, car elle a l’impression que le temps qu’elle passe à écrire ou à travailler est enlevé à ses enfants ou à son mari. C’est une grande pression… » Est-ce cette grande pression, entre autres choses, qui amena Sylvia Plath, Marina Tsvetaïeva et Virginia Woolf à se suicider?
Le recueil Follement écrivaines est né de la révolte face à la place faite aux femmes dans la littérature, une place marginale dans les corpus littéraires actuels, une place de second plan dans les concours prestigieux. Une révolte, quand un académicien qualifie le terme écrivaine de « mauvaise langue » et que le grand public français traite le mot autrice de « néologisme débile, moche, pénible ».
Dans cet essai, tout en dressant un parallèle avec sa propre pratique d'écriture et sa vie de femme, Xavière Hardy s’interroge sur les conditions propres aux écrivaines, conditions autant matérielles, qu’intellectuelles et spirituelles, telles que le mariage et la maternité, l’argent, la capacité à avoir un espace physique, mais aussi mental, ou encore l’acceptation sociale du geste de l’écriture de la femme. C’est à travers une analyse des vies de Sylvia, Marina et Virginia, via le prisme de leurs œuvres, que se développe cet essai, un texte qui part à la rencontre de la femme derrière l’artiste, afin de lui redonner sa juste place dans la littérature et de comprendre quelle est la mienne.
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