Poppy
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POPPY : mot anglais qui veut dire en français : pavot, coquelicot. Référence donc à l’opium, et à son pouvoir hallucinogène. Dans POPPY, les hallucinations, où inventions/créations de l’esprit, sont considérées comme faisant partie du réel. Elles ont une existence en soi, autant que les perceptions physiques de la réalité.
Comme dans un roman policier, l’histoire de M. Keller nous est révélée à petites doses : des détails et les différents points de vue des protagonistes viennent s’ajouter les uns aux autres, créant un véritable suspense. L’histoire est donc racontée avec réalisme et est vraisemblable, pourtant elle nous entraîne dans un monde où les repères habituels s’effacent, un monde où les perceptions sont ébranlées par les expériences vécues dans les rêves. Alors, semblent se demander les personnages : où est la réalité ? Qui peut prétendre la cerner avec certitude et exactitude ?
Depuis 1994, Jérôme Élie a publié 5 autres romans à la Pleine Lune. Un univers singulier. Une qualité d’écriture exceptionnelle. Voici une critique, parue lors de la publication de son roman L’Estrange dans sa nuit en 2005, qui résume bien l’univers de ce romancier :
« La littérature québécoise de fiction aujourd'hui est parfois très obéissante, composée d'œuvres qui, sans manquer d'ampleur ou de vision, disent oui au réel, à l'ordre des choses, et rechignent un peu à se risquer là où la raison dérape, bref, là où tout est possible. Jérôme Élie, lui, semble vouloir nous dire que le réel ne s'arrête pas là, qu'il pourrait même ressembler à une caisse à double fond, cachant d'autres profondeurs, d'autres vérités. » (Benoit Jutras, Journal VOIR)
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