Instruction utile (L')
Instruction utile (L')
Hitopadesha (Le)
Anonyme  
Lancereau, Édouard (Traduit et commenté par) 
Angot, Michel (Introduction de) 
Santi, Odile (Illustré par) 
  • Éditeur : Belles Lettres (Les)
  • Collection : Série indienne
  • EAN : 9782251453606
  • Code Dimedia : 000228956
  • Format : Relié
  • Thème(s) : LITTÉRATURE - FICTION & ESSAI
  • Sujet(s) : Texte ancien / Grèce antique
  • Pages : 288
  • Prix : 44,95 $
  • Paru le 9 janvier 2023
  • Statut : Disponible
  • Code de recherche: INSUTI
  • Groupe: Essais litt. / linguistique
  • Date de l'office: 4 janvier 2023
  • Code DEWEY:
  • Langue d'origine: sanscrit
  • Traducteur:
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EAN: 9782251453606

« La fortune vient au-devant de l’homme actif et vaillant. Dire que c’est le destin qui nous donnera tout, c’est parler en lâche. Laissez le destin de côté et, ne comptant que sur vos propres forces, montrez de l’énergie.

Si, malgré vos efforts, vous ne réussissez pas, qu’aura-t-on à vous reprocher? »

Un roi, déplorant le manque d’instruction de ses fils, demande à un brâhmane versé dans la science politique de remettre les princes sur le droit chemin. Celui-ci s’exécute et met sur pied un programme d’enseignement en quatre parties : « L’acquisition des amis », « La désunion des amis », « La guerre » et « La paix ». Il propose aux jeunes princes de s’asseoir autour de lui et commence à leur raconter une série de fables imbriquées, sans négliger de faire ressortir les enseignements à tirer de chaque histoire.

Datant probablement du IXou Xe siècle, le Hitopadesha puise dans le fonds commun de fables et de contes et s’inspire, en les réarrangeant, de différents autres recueils, célèbres (comme le Pantchatantra) ou disparus. L’introduction de Michel Angot remet ce texte dans son contexte historique et insiste sur la vocation première de ces fables : enseigner la clairvoyance, la stratégie et la raison d’État aux jeunes princes.

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Extrait

Dans la ville de Kalyanakataka habitait un chasseur nommé Bhaïrava. Cet homme, voulant manger de la viande, prit un jour son arc et alla chasser le daim au milieu des forêts du Vindhya. Comme il s’en allait emportant un daim qu’il avait tué, il aperçut un sanglier d’un aspect redoutable. Il déposa le daim à terre et décocha une flèche au sanglier. L’animal fit entendre un grognement sourd et terrible et atteignit le chasseur dans la région des testicules. Celui-ci tomba comme un arbre coupé.
 
« Toute créature vivante périt par l’eau, le feu, le poison, les armes, la faim, la maladie, ou en tombant du haut d’une montagne, ou enfin par quelque autre cause. »
 
Leurs pieds écrasèrent un serpent. Cependant, un chacal nommé Dîrgharâva, qui errait en ces lieux et cherchait sa nourriture, vit le daim, le chasseur, le serpent et le sanglier morts. Ah ! se dit-il en les regardant, je trouve aujourd’hui de quoi bien manger.
 
« De même que le malheur, le bonheur vient aux mortels sans qu’ils s’y attendent; aussi je crois que, dans ce monde, c’est la destinée qui l’emporte. »
 
Eh bien! avec leur chair, j’aurai de quoi me nourrir comme il faut pendant trois mois. L’homme me fera subsister un mois, et le serpent un jour; aujourd’hui je vais manger la corde de l’arc.
 
Pour satisfaire mon premier appétit, je vais, laissant ces chairs délicieuses, manger cette corde sans saveur qui est attachée à l’arc. En disant ces mots, il se mit à ronger la corde. Dès que celle-ci fut coupée, l’arc se détendit : Dîrgharâva fut frappé au cœur et mourut.
 
Voilà pourquoi je dis : Il faut toujours amasser; mais il ne faut pas trop amasser…




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