Poids des choses (Le)
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Donaublau, Autriche, 1963. Depuis longtemps internée, Berta reçoit la visite de son ex-mari, Wilhelm. Chauffeur et homme à tout faire, « représentant souriant de sa nation », il s’est entre-temps lié à Wilhelmine, amie de Berta. Pendant leur mariage, Berta, farouche et pensive, a tenté de se résigner à la vie domestique et de sauver ses enfants ainsi qu’elle-même du poids des choses. Avant que le drame qui survient ne la prive de parole, elle avait pour habitude de dire : « Un homme te fait une promesse et tu es perdue. » Le premier fut Rudolf, fiancé qui l’a mise enceinte puis est mort sur le front de l’Est sous les yeux de son frère d’armes, Wilhelm.
Ce roman satirique, diamant noir à l’humour féroce, est le premier de Marianne Fritz, autrice d’une œuvre culte en Autriche, admirée par Elfriede Jelinek et W. G. Sebald. À la rigidité petite-bourgeoise de l’après-guerre elle oppose dans ce livre une écriture de rêves, de désirs et de souvenirs, et par là esquisse pour son héroïne une échappatoire à sa condition.
ÉCHOS DE LA PRESSE
« Écrit sur un ton dont la vivacité dissimule le dénouement, ce récit d’horreur à combustion lente avance tranquillement et méthodiquement au cœur de la noirceur familiale... La guerre hante ce roman et accroît le poids des choses et des maux quotidiens que Fritz dissèque si ingénieusement. »
— Alison McCulloch, New York Times
« Le poids des choses est un chef-d’œuvre de narration finement ciselé, un petit bijou qui montre tout ce qu’il peut (et devrait) faire, sans avoir l’air de fournir d’efforts particuliers. »
— Amanda De Marco, Los Angeles Review of Books
« Un livre déchirant sur les horreurs de la maternité, de la jalousie et des traumatismes de guerre. »
— Kirkus Reviews
L’autrice autrichienne Marianne Fritz (1948-2007) a publié en 1978 Le poids des choses, récompensé par le prix Robert-Walser. Puis, jusqu’à sa mort, elle s’est consacrée à une œuvre tentaculaire, de presque onze mille pages, devenue culte : La forteresse, sur l’Autriche au vingtième siècle, inédite en français.
Stéphanie Lux, née en 1978, vit à Berlin. Traductrice de Setz, Schenkel et Wunnicke, lauréate du prix Nerval-Goethe, elle a encadré le programme Goldschmidt de traduction.
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