COCORICO
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Plus qu'un plaidoyer, une vaste démonstration de ce qui reste à faire pour atteindre l’égalité entre les hommes et les femmes
Mickaël Bergeron nous arrive avec un cri de ralliement pour ses semblables, dans lequel il plaide pour un véritable leadership au sein de la masculinité, qui contribuerait à remettre en question des normes, comportements et politiques sociales. Il estime que les féministes se tapent tout le boulot et que les hommes ne font pas leur part. Une question le guide : « Vous n’êtes pas tannés, les gars, de tout ce bordel? ».
Essayiste aguerri, Bergeron décortique des sujets aussi populaires que la construction de la virilité chez les superhéros dans les superproductions hollywoodiennes et les paroles toxiques de nombreux succès commerciaux de l'industrie musicale. L’auteur y aborde par ailleurs les pressions que vivent les hommes en lien avec l’apparence corporelle, incluant le poids et la calvitie, et explore le terrain miné de la sexualité, démystifiant au passage quelques idées reçues sur la taille du pénis. Tout y passe et on ressort galvanisé de ce livre porté par l'espoir!
Mickaël Bergeron rêvait de faire de la bande dessinée, mais c’est plutôt dans les médias qu’il s’exprime, depuis 2002, comme journaliste et animateur. Il est chroniqueur au journal La Tribune et participe à différentes émissions de Radio-Canada. Il présente aussi des conférences, principalement sur la grossophobie et les médias, sujets de ses deux premiers essais (La vie en gros, Tombée médiatique). Il collabore aussi à différents projets artistiques comme le Mois de la poésie, le Jamais lu, Québec en toutes lettres, et avec le Musée national des beaux-arts du Québec.
« Pendant l’adolescence, la pression des pairs pousse plusieurs garçons à changer leurs amitiés, intérêts, loisirs, goûts et tempérament afin de coller à l’image qu’on attend d’eux : celle d’hommes virils. Et, à force de répéter que les filles réussissent davantage, il arrive que des gars hésitent à afficher leur intelligence, pour ne pas paraître efféminés. C’est d’ailleurs la même chose avec les talents artistiques. Même si l’image du nerd (ou du geek) s’est beaucoup améliorée depuis les années 2000, encore aujourd’hui, un adolescent sera plus valorisé socialement en excellant dans les sports plutôt qu’en science ou en art. Plusieurs parents n’hésiteront pas à faire des efforts pour réussir à payer les coûts qui viennent avec la pratique du hockey, et pour accompagner leur jeune aux entrainements, mais il est moins fréquent d’en faire autant quand le garçon tripe sur le théâtre ou l’astronomie. Oui, laissons "les gars être des gars", mais de toutes les sortes, pas juste ceux qui se battent dans la cour d’école. Encourageons aussi ceux qui aiment la cuisine, la mode, la lecture. Et laissons tranquilles les gars qui aiment se maquiller. »
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