Poèmes d'amour
Poèmes d'amour
Amour, les femmes et la vie (L')
Benedetti, Mario  
Garcin, Christian (Traduit par) 
  • Éditeur : Unes
  • Collection : Hors-collection
  • EAN : 9782877042871
  • Code Dimedia : 000249910
  • Format : Broché
  • Thème(s) : LITTÉRATURE - FICTION & ESSAI
  • Sujet(s) : Poésie
  • Pages : 160
  • Prix : 43,95 $
  • En librairie le 21 janvier 2025
  • Statut : À paraître
  • Code de recherche: POEAMO
  • Groupe: Poésie
  • Date de l'office: 15 janvier 2025
  • Code DEWEY:
  • Langue d'origine: espagnol
  • Traducteur:
  • Moins d'informations...
EAN: 9782877042871

En 1995, Mario Benedetti, le poète uruguayen le plus important de son temps, décide de rassembler en un livre ses plus beaux poèmes d’amour. Cette anthologie traverse ainsi 50 ans de poésie, marquée par la présence à ses côtés de « la demoiselle », celle qui est le grand amour de sa vie et qu’il a épousée en 1946 : Luz Lopez Alegre –notamment dans un poème bouleversant qui raconte trente ans de vie amoureuse sur plusieurs pages, célébrant les « petits riens de la vie quotidienne » qui font la grande traversée de l’existence à deux. Cette permanence, cette présence et ce dialogue sont pour le poète les preuves mêmes et la justification de la vie. À 75 ans, Benedetti se retourne ainsi sur sa vie amoureuse, et rassemble la grâce, la lumière, la spontanéité d’une jeunesse qui ne s’est jamais dissoute, en une série de poèmes turbulents et directs, si simples, si simplement donnés. Car le génie de Benedetti tient à cette simplicité, presque une candeur, presque des chansons, à ce sentiment que l’écart est nul entre le regard et les mots, avec une écriture qui ne doit rien à personne, et ne s’embarrasse ni de convenances ni d’ornementations, une écriture qui vient de la rugosité de la rue, de l’oralité populaire, et qui y puise son lexique. La beauté de Benedetti tient à sa facilité à dire aussi bien l’amour que la solitude, car c’est paradoxalement un livre hanté par la solitude qui est le corollaire de l’amour, dont on ne peut jamais complètement fuir l’ombre. Pas un livre de pur éblouissement donc, mais un livre conscient de la perte et du temps qui passe, qui cherche à revivre ce qui a été perdu – et que reste-t-il de l’amour quand le sentiment d’éternité se dissipe? Cette traversée n’est pas qu’intime, c’est aussi le regard sur le demi-siècle traversé par l’Amérique latine, avec ses coups d’État et ses révolutions, ses exils et ses rafles, la caste dominante et l’amour pour les peuples qui font corps avec la trajectoire de l’auteur. Si la poésie de Benedetti est exaltée, elle est toujours consciente, terrestre, politique, corporelle et joueuse, tour à tour sublime et vulgaire, littérale et profonde, banale comme la vie, merveilleuse comme la vie.

AUTEUR(S)

Mario Benedetti est né en 1920 à Paso de los Toros, en Uruguay. Issue d’une famille d’origine italienne, il quitte l’école à quatorze ans pour exercer différents métiers où il côtoie ouvriers et employés qui inspireront nombre de ses livres. À la fois poète, romancier, dramaturge et essayiste, mais aussi auteur de paroles de chanson et de scénarios pour le cinéma, son œuvre considérable (qui compte près de quatre-vingts livres dont une quarantaine de recueils de poésie), compte parmi les plus importantes de l’Amérique latine au XXe siècle. Il épouse en 1946 Luz Lopez Alegre, qui sera la compagne de sa vie et inspirera nombre de ses poèmes. Si ses premiers livres, et notamment ses recueils de poésie, qui dressent le tableau d’une petite bourgeoisie mesquine et routinière, mêlant le langage parlé et l’argot, les situations banales et les trouvailles littéraires, assoient sa notoriété en Uruguay (notamment Poèmes du bureau en 1956), son roman La trêve en 1962 remporte un succès considérable et lui assure une renommée mondiale. Figure de proue de la « Génération de 1945 », son œuvre est marquée par son opposition à la dictature militaire au pouvoir en Uruguay de 1973 à 1985, qui causa sa démission de l’université et son exil en Argentine, au Pérou (où il est emprisonné), à Cuba (dont il est un ardent défenseur de la révolution), puis en Espagne, jusqu’à son retour dans son pays, qu’il qualifiera de « désexil ». Cette expérience de l’errance nourrit nombre de ses livres, qui dépeignent une vision politique d’une Amérique latine frappée par les coups d’État militaires, la corruption et une grande pauvreté des populations. Écrivain militant anti-impérialiste, il fait de fréquents voyages à Cuba et refuse toute invitation des États-Unis. Les dernières années de sa vie le voient couronné de très nombreux prix internationaux, le gouvernement du Chili lui décerne en 1996 l'Ordre du Mérite de l'enseignement et de la culture Gabriela Mistral, il obtient en 1999 le prix Reina Sofía de poésie ibéro-américaine, en 2001 le prix ibéro-américain José Martí et en 2004 le prix Etnosur. Souffrant de problèmes respiratoires, il meurt en 2009 à Montevideo, trois ans après son épouse, et l’Uruguay décrète un deuil national.




NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.