![Art en mouvement (L') [édition bilingue]](../img1c1000-9782923612973.jpg)
Art en mouvement (L') [édition bilingue]
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Joëlle Morosoli élabore depuis plus de quarante-cinq ans des sculptures en mouvement afin d’en révéler leur langage pulsionnel. Il lui apparaît que les sensations provoquées par le mouvement relèvent de l’instinct de survie. Les êtres vivants détectent le mouvement en priorité; ce qui bouge pourrait être une proie ou un prédateur. Ses installations permettent au spectateur de faire surgir ce comportement ancestral de survie : détection, immobilité, rythme cardiaque accéléré et respiration ralentie.
La perception sensorielle joue un rôle central dans ses installations monumentales qui, par de savantes animations mécaniques, appellent à une expérience immersive. Son œuvre sculpturale exploite le mouvement comme matériau, l’installation comme espace et, en alternance, l’enfermement ou la libération comme émotion. Les déplacements lents projetant des ombres mouvantes sur les murs et le sol donnent une forme au mouvement. Ainsi, les œuvres cinétiques se démarquent de celles statiques par leur capacité de faire vivre en direct la pulsion de l’acte émotif.
Morosoli poursuit cette recherche dans l’élaboration d’œuvres en art public.
Joëlle Morosoli est titulaire d’un doctorat de l’Université Paris 8 en Esthétique, sciences et technologie des arts. Elle a réalisé plus d’une trentaine d’expositions solos et, parmi les expositions collectives d’importance, on peut nommer celle du Centre Georges-Pompidou. En art public, elle a réalisé plus d’une trentaine d’œuvres dont celle au Palais des Congrès de Hull et celle du Centre Mère-Enfant, à Québec. Cofondatrice de la revue Espace, elle a été adjointe à la direction durant une dizaine d’année. Écrivaine et poète, elle a remporté en 1986, le deuxième prix Robert-Cliche pour le roman Le Sablier de l’angoisse. Elle a publié une fiction Le Ressac des ombres, aux éditions l’Hexagone, en 1988, et un recueil de poésie, Traînée rouge dans un soleil de lait, aux Éditions Naaman, en 1984. Elle est l’auteure d’un important essai, L’Installation en mouvement — Une esthétique de la violence, publié aux Éditions d’art Le Sabord, à Trois-Rivières, en 2007. Joëlle Morosoli a enseigné les arts au Cégep de Saint-Laurent de 1998 à 2023 et a été coordinatrice du département et du programme en arts plastiques et en histoire de l’art de 2007 à 2014. Actuellement, elle poursuit ses recherches en arts visuels.
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.
