Chronique de la dérive douce
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Premier « roman du Québec » de Dany Laferrière, Chronique de la dérive douce inaugure le dialogue, cher à l’auteur, entre l’enfant du Sud et la terre du Nord.
En miroir de L’Énigme du retour, ce roman raconte l’arrivée d’un jeune Haïtien de vingt-trois ans dans la métropole québécoise au milieu des années 1970. Quand il s’est installé à Montréal, l’auteur n’allait pas tant au devant de nouveaux horizons qu’il fuyait, en danger, sa patrie. Cette contrainte teinte violemment sa perception d’un monde où s’entremêlent pauvreté, solidarité, femmes et littérature.
Composé de 360 fragments qui prennent la forme de proses ou de vers libres, ce roman souligne l’incertitude et la crainte qui taraude ceux qui ont quitté une terre bien-aimée pour sauver leur peau ainsi que leur entrée dans une nouvelle vie.
Poursuivant son projet de réécrire son œuvre en l’approfondissant, Dany Laferrière livre ici une nouvelle version, entièrement remaniée et augmentée, de ce roman dont la première édition est parue à Montréal en 1994.
Ici, j’ai découvert une chose inconnue là-bas,
du moins dans ma classe sociale.
La grasse matinée.
Quand on reste au lit là-bas,
au-delà de sept heures du matin,
c’est qu’on est malade.
Né à Port-au-Prince en 1953, Dany Laferrière est l'auteur de plusieurs romans dont Vers le Sud (2006), Je suis un écrivain japonais (2008), L’Énigme du retour (2009, prix Médicis, Prix des libraires du Québec et Grand Prix du livre de Montréal) et L’Art presque perdu de ne rien faire (2011) aux Éditions du Boréal.
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.
