Je vous rejoindrai au terminus vide
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Le poète Alexis Lefrançois ne se rattache à aucune chapelle littéraire. Sa poésie nous entraîne aux portes de l’indicible, de ce qui pourrait être l’éblouissement du silence, quand tout a été dit. Il nous conduit aussi face à l’abîme.
Devant le vide, il retient son souffle, décrit l’improbable rencontre avec l’autre, l’impossible lien, mais s’acharne pourtant à percer le sens de la quête d’amour qu’entretiennent malgré tout les humains entre eux. Voici quelques vers tirés du recueil.
C’était comme s’il se tenait
une fois de plus debout
sur ce quai de gare,
où après avoir bu toute la nuit,
il était allé rencontrer
l’ange de Baudelaire.
Mais dans l’esprit de l’ange
aucun train ne s’arrête.
Nul ne descend.
Depuis la parution de Calcaires en 1971 aux Éditions du Noroît, Alexis Lefrançois a publié une douzaine d’ouvrages de poésie, dont Pages tombées d’un livre, au Lézard amoureux en 2006. Cette même année, les Éditions Nota Bene rééditaient ses œuvres complètes sous le titre L’Œuf à la noix, Poèmes et Petites Choses. En 2010, avec son recueil IDÉOGRAMMES BLANCS, paru à la Pleine Lune, Alexis Lefrançois était finaliste au prix Alain-Grandbois de l’Académie des lettres du Québec.
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.
