Cavalier blanc (Le)
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L’un des textes phares de la littérature arménienne qui restitue ce qu'était le quotidien en Anatolie avant les grands massacres de 1915. Cette fresque historique se situe dans un village des provinces orientales de Turquie, avec toutes ses traditions et pratiques rurales rappelant les relations de coexistence avec les voisins kurdes. Le roman, au ton de conte oriental, est d’abord une oeuvre mémorielle. L’observation et la rêverie deviennent des matériaux pour cette littérature de la nostalgie, véritable reflet de l’âme d’une communauté de destin. Autour du petit Martik la trame du récit a pour décor les tableaux de la ruralité où apparaissent des légendaires résistants, un architecte, un brocanteur, et ce cavalier au cheval blanc, personnage onirique récurrent qui surgit dans le paysage.
Écrivain arménien, né en Anatolie, Hamasdegh (1895-1966), rejoint son père émigré aux États-Unis en 1913 où il vivra jusqu’à sa mort. Malgré cet exil, il ne cessera d’écrire en arménien, en rêvant à son village natal perdu. Écrivain régionaliste et ruraliste, représentatif de la littérature de l’exil, il reprend et enrichit les thèmes spatio-temporels tels la terre, les travaux agraires, les fêtes rituelles, le caractère cyclique du temps, la vie personnelle indissociable de la vie collective.
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