Aux origines de la décroissance
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Les idées qui animent la décroissance ne datent pas d’hier et s’inscrivent dans une riche histoire. Aux origines de la décroissance présente de manière claire et accessible les origines intellectuelles de la décroissance à travers le portrait de cinquante auteur.e.s. Des figures les plus incontournables de la décroissance (Illich, Ellul, Gorz, Mumford, Anders…) à d’autres moins familières ou que nous n’associerions pas nécessairement à ce mouvement (Giono, Grothedieck, Rahnema, Kohr, Freitag…), l’ouvrage permet de s’initier à l’oeuvre et à la pensée de plusieurs auteurs d’une grande profondeur ayant animé le débat intellectuel depuis les débuts de la révolution industrielle.
Car la civilisation industrielle ne s’est pas imposée sans résistances. De grands esprits critiques se sont toujours levés contre la liquidation des artisans et des paysans, contre la destruction de l’environnement et le bouleversement des modes de vie, contre l’emprise du marché et des machines sur les individus. La contestation de l’idéologie du Progrès, du productivisme et du mantra de la « croissance infinie » que porte aujourd’hui le courant de la décroissance se situe dans cette longue filiation. Comment penser le présent dans limites de la planète ?
Parmi ces illustres devanciers, les cinquante penseurs présentés ici – dont les oeuvres très diverses se déploient sur les deux derniers siècles – ont de quoi alimenter les réflexions actuelles de toutes celles et tous ceux qui aspirent à une société centrée sur l’humain, et non plus soumise à la mégamachine. Leurs pensées, profondes, intemporelles et clairvoyantes, exposées de manière simple et didactique, remettent radicalement en cause le culte de la croissance, l’esprit de calcul, la foi dans les technologies, l’aliénation par la marchandise... Elles en appellent à une sagesse immémoriale : il n’y a de richesse que la vie.
L’ouvrage est une version bonifiée et augmentée de « nouveaux penseurs » d’un cahier spécial intitulé « géants d’hier, néant d’aujourd’hui » paru dans le numéro 111 (été 2014) du journal La Décroissance.
Liste des penseurs (et contributeurs)
Eward Abbey (Sébastien Cortès), Günther Anders (Philippe Gruca), Hannah Arendt (Annick Stevens), Georges Bernanos (Jacques Allaire), Murray Bookchin (Renaud Garcia), Albert Camus (Patrick Marcolini), Edward Carpenter (Pierre Thiesset), Cornelius Castoriadis (Philippe Caumière), Bernard Charbonneau (Daniel Cérézuelle), Jean Chesneaux (Thierry Paquot), Gilbert Keith Chesterton (Patrick Marcolini), Ananda K. Coomaraswamy (Mohammed Taleb et Nathalie Calmé), Barry Commoner (Aurélien Bernier), John Cowper Powys (Patrick Marcolini), Guy Debord (Patrick Marcolini), Lanza del Vasto (Frédéric Rognon), Jacques Ellul (Patrick Chastenet), Pierre Fournier (Laurent Fournier), Michel Freitag (Eric Martin), Aldous Huxley (François Brune), Gandhi (Guillaume Gamblin), Patrick Geddes (Thierry Paquot), Nicholas Georgescu-Roegen (Vincent Cheynet), Jean Giono (Edouard Schaelchli), Paul Goodman (Renaud Garcia), André Gorz (Françoise Gollain), Alexandre Grothendieck (Céline Pessis), Michel Henry (Eric Martin), Ivan Illich (Thierry Paquot), Robert Jaulin (Céline Pessis), Stanley Jevons (François Schneider), Leopold Kohr (Philippe Gruca), Gustav Landauer (Anatole Lucet), Christopher Lasch (Renaud Garcia), Ned Ludd (François Jarrige), Herbert Marcuse (Patrick Vassort), Dwight Macdonald (Vincent Cheynet), William Morris (Bertrand Cochard), Lewis Mumford (François Jarrige), George Orwell (Jean-Claude Michéa), François Partant (Jean-Marc Luquet et Jacques Julien), Pier Paolo Pasolini (Max Leroy), Majid Rahnema (Jean Robert), John Ruskin, Jaime Semprun (Patrick Marcolini), Ernst F. Shumacher (Alain Gras), Rabindranath Tagore (Mohammed Taleb), Henry David Thoreau (Michel Granger), Léon Tolstoï (Pierre Thiesset), Simone Weil (Charles Jacquier).
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