Bréviaire de la haine
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Le thème de cet ouvrage est la lutte sans merci déclarée par l’hitlérisme aux Juifs d’Europe. Il est le fruit de cinq années de recherches, documentées par différentes archives du IIIe Reich et de nombreuses interviews.
L'Histoire est, hélas, féconde en exemples de massacres collectifs. Jamais, toutefois, une tentative d'extermination d'un peuple ne fut aussi systématique que l'élimination des Juifs entreprise par Hitler et le IIIe Reich. Bien des voix, depuis, se sont élevées pour dire l'indicible, pour faire en sorte que l'horreur ne soit jamais atténuée par les années, peut-être même banalisée. Mais, très tôt, un homme réussissait, avec une douloureuse objectivité, à démonter le terrible mécanisme de l'holocauste : Léon Poliakov.
Son Bréviaire de la haine, préfacé par François Mauriac, se doit d'être réédité, car, au-delà des passions, c'est l'oeuvre authentique d'un historien. Après cinq ans d'étude des archives allemandes, d'interrogatoires des témoins et des victimes, il a pu mettre à jour les rouages implacables de la technique qui a permis, au XXe siècle, de tuer six millions d'hommes pour des raisons purement raciales. De la promulgation des premières lois anti-juives à la "solution finale", un processus a été mis au point par Hitler qui, débutant sur des bases légales, a peu à peu pris la forme d'une idéologie raciste de plus en plus perfectionnée : mesures limitant les activités économiques des Juifs, sacralisation de l'Aryen, incitation aux pogromes, utilisation des plus bas instincts. Dans l'Europe entière, ce fut alors un embrasement dément et démoniaque, un piège de la haine où ont été pris, avec les Juifs, les Allemands eux-mêmes et les racistes de pays occupés.
Léon Poliakov, né en 1910 à Saint-Pétersbourg et mort en 1997 à Orsay, est un historien, docteur ès lettres de la faculté de Paris, dont les travaux sur la Shoah et l’antisémitisme ont fait date. Il a participé, en 1944, à la création du Centre de documentation juive contemporaine. Outre le Bréviaire de la haine, on lui doit une Histoire de l’antisémitisme en trois volumes (Calmann-Lévy, 1956 à 1977), Le Mythe aryen (Calmann-Lévy, 1971) ; Le procès de Jérusalem (Calmann-Lévy, 1999) ; Les banquiers juifs et le Saint-Siège (Calmann- Lévy, 1967) et De l’antisionisme à l’antisémitisme (Calmann-Lévy, 1969, réédition en 2016).
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.
