Et le bleu du ciel dans l'ombre
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Et le bleu du ciel dans l’ombre de Manuela Marques revient sur la singulière expérience du paysage que l’artiste a pu développer récemment, à l’invitation du musée de Lodève. Plutôt que de privilégier les grandes photographies aux points de vue spectaculaires — que les causses du Larzac ou les environs du lac du Salagou inspirent aisément —, elle a préféré expérimenter une approche plus intime et sensible du paysage. Observation, déplacement, et collecte d’éléments (pierres, bois, végétaux) font partie intégrante du développement de l’oeuvre. L’artiste pourra, par la suite, intégrer ces collectes dans des planches botaniques d’un nouveau genre ou dans de grandes compositions photographiques où illusions optiques, miroirs noirs et reflets fabriquent un nouveau point de vue : entre la vision d’un paysage et l’imaginaire que celle-ci suscite.
Elle réinvente en quelque sorte un paysage à travers ce qui le constitue intrinsèquement. Gilles A. Tiberghien, dont on ne présente plus le travail autour du Land art, développe un texte autour de cette nouvelle approche du paysage.
Manuela Marques est née au Portugal, elle vit et travaille à Paris. Son travail photographique et vidéo a été régulièrement montré dans différentes institutions aussi bien françaises qu’étrangères. Elle a récemment exposé au musée Calouste Gulbenkian de Lisbonne (2017), au Cellier de Reims (2017), au musée d’Aurillac en 2016 , au Círculo de Artes Plásticas de Coimbra et en 2016.
Gilles A. Tiberghien enseigne l’esthétique à l’Université de Paris 1 Sorbonne et intervient régulièrement à l’école Nationale du paysage de Versailles. Il est membre du comité de rédaction des Cahiers du musée d’Art moderne et des Carnets du paysage. Il est notamment l’auteur de Land Art, Le Principe de l’Axoloti et suppléments, de Land Art travelling, etc.
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.