Coupables
|
« Nous sommes tous les cinq au bord de cette neuvième nuit loin de notre mère, et je sens qu’elle sera longue à traverser. […] Il est quatre heures du matin. Nous sortons dans la rue. Rouyn dort encore à poings fermés. Papa, qui s’est fait engager dans les stopes de la Noranda, ne rentrera qu’en matinée quand la sirène de la mine annoncera la fin de son quart de travail. Qu’il aura calé sa bière à l’hôtel Saint-Louis, aussi. Noir de suie, il filera sous la douche sans nous dire bonjour, et nous continuerons de vivre entre nous. Ce qui nous fait de moins en moins de chagrin. […] Ce que nous nous apprêtons à faire, une autre fois, n’est pas très joli. »
À la suite du décès de Jacô, son frère ainé, Adèle veut que justice soit rendue. Avec pour seules armes ses livres, son dictionnaire de la langue de Molière et sa volonté de s’élever au-dessus de la pauvreté de sa famille, elle réclame qu’un procès ait lieu. Mais déterrer les morts leur rend-il toujours justice? Le roman Coupables nous transporte dans le quotidien d’une famille de mineur à l’aube des années soixante. Des ruelles de Rouyn aux couloirs des Assises, le sort des enfants Beaudet va se jouer. Adèle, Édith, Rose et Olivier nous entraînent dans leur quête faite de recherche impérieuse de la dignité et de reconnaissance de la vérité.
L’auteure, Isabel Vaillancourt, est née en Gaspésie. Avec les siens, elle déménage en Abitibi où son père trouve un emploi dans les mines. Très vite, Isabel se découvre un goût pour l’écriture. Elle rédige d’abord de courtes nouvelles et de la poésie. Observer la nature humaine et surtout décrire les conditions de vie des jeunes en milieu modeste la passionnent. C’est ainsi que ses romans mettent en scène de jeunes protagonistes auxquels elle reste fidèle. Ses publications, entre autres Ma sœur m’a volé mon chum, Les Mauvaises fréquentations, en sont l’illustration.
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.