Rivière Tremblante
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Michael, douze ans, a mystérieusement disparu dans les bois de Rivière-aux-Trembles. Seule Marnie Duchamp, recroquevillée sous les sapins, a vu la forêt le happer. Trente ans plus tard, à des kilomètres de là, une fillette disparaît à son tour en sortant de l’école. Blessé à vif, le père, Bill Richard, décide de quitter la ville qui lui a ravi son enfant. Sa fuite le conduit jusqu’à Marnie Duchamp, avec qui il partagera son trouble destin. De tempêtes en orages, un autre enfant sera avalé par la rivière Tremblante, dont les flots engloutiront également Bill et Marnie, soupçonnés d’être à l’origine de ce drame.
« Le neuvième roman d’Andrée A. Michaud est criant de vérité tragique et hallucinant de beauté. » - Danielle Laurin, Le Devoir
« Une écriture somptueuse au service des émotions ; on lit la gorge serrée ces pages splendides, tristes et pourtant lumineuses. » - Chrystine Brouillet
Deux fois lauréate du Prix littéraire du Gouverneur général (Le Ravissement, 2001, et Bondrée, 2014), récipiendaire du prix Arthur-Ellis du roman policier en langue française, du prix Saint-Pacôme du roman policier, du Prix du CALQ – Œuvre de l’année en Estrie et du Prix des lecteurs Quais du polar / 20 minutes de Lyon pour Bondrée, ainsi que du prix Ringuet en 2006 pour Mirror Lake (adapté au cinéma en 2013), Andrée A. Michaud construit une œuvre éminemment personnelle qui ne cesse, depuis son premier roman, de susciter les éloges de la critique et des lecteurs avides de mystère.
C’est à ce fou rire que j’ai pensé quand j’ai téléphoné à la police pour signaler la disparition de Billie, un fou rire si franc que l’absence momentanée de cette enfant ne pouvait être qu’une monumentale erreur, une blague de clowns se lançant des tartes à la crème au visage ou s’écrasant des éclairs au chocolat dans le cou.
Après avoir raccroché, j’ai forcé L.A. à s’asseoir et lui ai servi un double scotch en lui répétant ce que tous les gens normalement constitués se disent lorsqu’une bombe s’écrase sur leur maison ou qu’un croquemort se pointe au milieu du souper pour leur annoncer que le monde compte désormais quelques milliards d’habitants moins un. Je lui ai saisi la main et lui ai juré dans toutes les langues que je connaissais que c’était impossible, que le croquemort n’existait pas, qu’il suffisait de passer une main dessus pour l’effacer et supprimer du même coup les paroles de sans-dessein déformant sa maudite grande face enfarinée. Le croquemort appartenait à un cauchemar, point à la ligne, à un hostie de cauchemar débile que la sonnerie du réveil allait interrompre avec les premiers rayons du soleil.
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.