Rêves inachevés
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suffirait-il d’un seul train
pour errer dans la contrée des genévriers et des myrtes
suffirait-il d’une seule odeur de lavande
un gonflement de sittelles pour que je m’ébranle
de grands espaces m’interpellent
folies superbes
l’ivresse torride au corps
sans jambes
Le poème a ce pouvoir de nous guider dans un monde qui est à notre portée, mais que nous refusons ou ne prenons pas le temps de contempler. Ces petites «visions» de Louise de gonzague Pelletier « donnent à voir », pour reprendre l’expression de Paul Éluard qui définissait le mieux, selon lui, le rôle de la poésie. Depuis Errances poétiques, Louise de gonzague Pelletier privilégie les voyages et les couleurs, réussissant à peindre de surprenants petits tableaux où se conjuguent silences, sensations et émerveillements dans un monde feutré, rempli de douceurs, et ce, même quand le propos est sombre. De cette symphonie de couleurs, le lecteur ressort plus attentif à ce qui l’entoure, plus rêveur et lucide qu’avant. Pour une rare fois, Louise de gonzague Pelletier aborde dans sa poésie lumineuse et colorée la souffrance qui touche les êtres. Dédicacé aux handicapés, ce livre s'adresse à quiconque a rêvé de voir plus grand, d'aller plus loin, d'être un autre.
Née à Montmagny (Québec), Louise de gonzague Pelletier est l’auteure de quinze livres (romans, poésie, récits) et a collaboré à autant de collectifs, d’anthologies et de revues parus dans plusieurs pays. Des extraits de ses œuvres ont d’ailleurs été traduits en anglais, espagnol, portugais, chinois et arabe.
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