Vie, la guerre et puis rien (La)
Vie, la guerre et puis rien (La)
Fallaci, Oriana  
Remillet, Jacqueline (Traduit par) 
  • Éditeur : Belles Lettres (Les)
  • Collection : Mémoires de guerre
  • EAN : 9782251450643
  • Code Dimedia : 000206323
  • Format : Broché
  • Thème(s) : LITTÉRATURE - FICTION & ESSAI, SCIENCES HUMAINES & SOCIALES
  • Sujet(s) : Biographie / Récit biogra., Communication / Médias, Guerre
  • Pages : 460
  • Prix : 42,95 $
  • Paru le 23 mars 2020
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EAN: 9782251450643

Maquisarde pendant la Seconde Guerre Mondiale, journaliste et essayiste, Oriana Fallaci a compté au nombre des grands reporters internationaux. Italienne, elle a été attachée à l’Europeo de Milan et a travaillé pour les principaux hebdomadaires et magazines d’Europe et d’Amérique. Ses interviews avec de nombreux chefs d’État et des personnalités internationales sont devenues célèbre. Le livre que voici, récit d’une année de sa vie, elle l’a écrit pour répondre à la question d’une enfant : « La vie qu’est-ce que c’est? ».
 
La réponse, Oriana Fallaci l’a cherchée sur les théâtres d’opération de la violence et de la mort où la conduit son métier : au Vietnam, où elle est mêlée au drame d’une exécution capitale et prise dans une bataille sanglante, et au Mexique, où elle sera blessée lors du massacre de la place des Trois-Cultures, à la veille de l’ouverture des Jeux olympiques. Son témoignage prend ainsi des dimensions singulières : il touche à tous les grands problèmes qui se posent aux hommes d’aujourd’hui. La vie, la guerre et puis rien est un livre d’un ton unique à la fois désespéré et optimiste, un livre brutal, à l’image de notre temps.

Extrait

« C’est facile au contraire. La peur se dissipe tout d’un coup, devant la peur des autres. Il y avait place pour quatre personnes dans l’hélicoptère que nous avons pris à Pleiku, en plus des deux pilotes et des deux mitrailleurs. L’un des quatre était un chroniqueur de la télé qui venait d’arriver de New York. En proie à un tremblement convulsif, le visage crayeux, il s’agitait, se mordait les mains ; à un certain moment il s’est même levé pour conjurer le pilote de faire demi-tour, et le pilote ne lui a même pas répondu. Alors j’ai éprouvé une telle honte que je suis aussitôt devenue une autre personne : tranquille, lucide, attentive. Tandis qu’il s’agitait, je pouvais véritablement me pencher hors de l’hélicoptère, observer froidement les collines sur notre gauche d’où s’élevaient des fumées noires, le napalm que les chasseurs américains déversaient sur les Nord-Vietnamiens, et puis les collines sur notre droite d’où s’élevaient des fumées blanches, les roquettes que les Nord-Vietnamiens lançaient sur les Américains, ne me préoccupant même pas du fait que nous volions au beau milieu. Pense donc, j’ai même gardé mon calme quand le mitrailleur de droite s’est penché sur sa mitrailleuse et a tiré deux rafales contre un tache mouvante au sol : la jungle ici pullule de Vietcong, et dans mon calme j’ai compris pourquoi on dit que cette guerre est complètement différente de toutes les autres, elle n’a pas un front précis, le front est partout. »




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