Estuaire, no 181
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Il y a beaucoup de poèmes tristes. On dit tristes, mais on aurait pu dire mélancoliques, ou sombres, ou chagrinés. Comme si le regard désenchanté, pour nombre de poètes, éclairait le chemin qui mène au poème – comme s’il était de si près lié au geste d’écrire qu’on peut parfois se demander à quel point il le fonde.
Qu’en est-il de la joie, cette émotion qu’on dit vive et agréable ? Ce sentiment de plénitude qui nous affecterait au moment où nos aspirations, nos ambitions, nos désirs ou nos rêves sont satisfaits.
C’était en février que les poètes ont accepté d’écrire sur la joie. On dirait un autre monde. C’est maintenant la fin de l’été. Le virus est encore là. Des violences ont été révélées, l’été durant. Des violences qui n’auraient jamais dû avoir lieu mais qui ont eu lieu – hier, avant-hier, il y a des années… À quoi bon écrire sur la joie ?
Extrait du liminaire « Des vagues »
Poèmes
Marie-Célie Agnant
Virginie Beauregard D.
Vanessa Bell
Roxane Desjardins
Louise Dupré
Fernand Durepos
Valérie Forgues
Laurence Gagné
Alex Noël
Virginie Savard
Traductions
Angela Carr par Simon Brown
Critiques
Zéa Beaulieu-April : Sestrales d’Andréane Frenette-Vallières
Élisabeth Chevalier : Aucun mot n’est tenu au miracle de Sylvie Nicolas
Monique Deland : Formes subtiles de la fuite de Virginie Savard
Roxane Nadeau : Travesties-kamikaze de Josée Yvon
Impérities
« (29 septembre - 5 octobre 2019) » par Nathanaël
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.