Des causes cachées des choses
Des causes cachées des choses
Fernel, Jean  
Céard, Jean (Edité et traduit par) 
  • Éditeur : Belles Lettres (Les)
  • Collection : Classiques de l'Humanisme
  • EAN : 9782251451701
  • Code Dimedia : 000217857
  • Format : Broché
  • Thème(s) : LITTÉRATURE - FICTION & ESSAI, SCIENCES HUMAINES & SOCIALES
  • Sujet(s) : Moyen Âge, Philosophie, Renaissance, Texte ancien / Grèce antique
  • Pages : 680
  • Prix : 100,00 $
  • Paru le 12 avril 2021
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EAN: 9782251451701

Le De abditis rerum causis (1548) de Jean Fernel (1497-1568) est un monument de l’humanisme philosophico-médical de la Renaissance. Précédé d’une préface qui célèbre en termes somptueux la Renaissance et pourrait rivaliser avec la célèbre lettre de Gargantua à son fils, l’ouvrage se présente comme un dialogue à trois personnages : Brutus (qui semble bien devoir son nom au Brutus des Tusculanes), voyageur exigeant, féru de philosophie grecque, et d’abord platonicienne ; Philiatre, étudiant en médecine (mais déjà très bien informé) ; et le savant Eudoxe, qui organise dans sa maison de campagne des entretiens et y reçoit les deux compagnons.

Faute d’études suffisamment nombreuses sur Jean Fernel, on ne sait pas assez ce que l’humanisme doit à la médecine. Fernel, qui en est une figure de premier plan, considérait l’ouvrage ici édité et traduit comme le socle de son oeuvre médicale : il y pose les fondements philosophiques de la connaissance du corps, plus largement de la connaissance du vivant, et illustre vigoureusement cette vision panthéistique de l’univers qui est le propre ou la tentation de la Renaissance. Constamment édité et réédité pendant un siècle et demi (de 1548 à 1680, on compte au moins quarante éditions), ce passionnant dialogue a été abondamment lu, cité, utilisé et même plagié. Écrit en un très beau latin d’inspiration cicéronienne, il mobilise une connaissance intime des oeuvres de Galien, Platon et Aristote, sans oublier Virgile, des poètes modernes comme Augurelli et des écrivains contemporains comme Marsile Ficin et Agostino Steuco.

Pourtant il n’existait, de l’ouvrage, qu’une édition moderne publiée en 2005 avec une traduction en anglais. Une édition moderne bien annotée et accompagnée d’une traduction française faisait donc cruellement défaut.

Table des matières

Préface

Livre Premier

  • Que les éléments du monde ne départent que la matière à chacune des choses engendrées. Chap. I.
  • Que la forme de la chose naturelle est une substance, non un accident. Chap. II.
  • De tout corps naturel, simple est la substance et celle-ci n’est pas issue des formes du substrat, contre Alexandre. Chap. III.
  • Les formes des parties singulières qui sont dans le composé sont comme préparatoires à l’introduction de la forme du tout, et elles sont multiples. Chap. IV.
  • La puissance d’une chose naturelle ne peut de son propre élan accéder à la forme, mais, de même que l’acte résulte de la disposition, la forme est tirée de la puissance de la matière. Chap. V.
  • D’une forme à engendrer pas la moindre parcelle n’a existé auparavant dans la matière, et la puissance ne tient en rien de la forme ni ne renvoie au genre de la substance. Chap. VI.
  • La forme d’un être engendré n’a pu découler de ses parents. La nature et la source de la véritable origine des formes. Chap. VII.
  • Les formes de toutes choses et les premières substances viennent du ciel, d’après Aristote. Chap. VIII.
  • Aristote philosophant de la surnature a établi l’origine divine des formes ; Dieu tout-puissant a fondé les cieux et les astres et a mis en eux le pouvoir d’engendrer les êtres : ces thèses qui sont aussi platoniciennes sont en accord avec la Sainte Écriture. Chap. IX.
  • Tous les êtres caducs et mortels ont été jadis divinement créés ; et aujourd’hui les engendre et les gouverne la puissance céleste, qui elle-même est pleinement divine. Chap. X.
  • Des esprits par le gouvernail desquels, dit-on, le monde est régi. Chap. XI.

Livre Second
  • Préface
  • Que toute chose engendrée a en soi des vertus venues les unes de la Matière, d’autres du Tempérament des qualités, d’autres de la Forme. Chap. I.
  • Les vertus que fait paraître la forme, comme la forme même, sont clairement divines et sont dites telles du fait qu’il n’en existe aucune raison certaine et manifeste. Chap. II.
  • La Fabrique du corps humain et de tout animal est divine. Chap. III.
  • Notre âme n’est pas née des éléments, selon le décret de Galien. Chap. IV.
  • Qu’est-ce qu’une faculté de l’âme, pour Galien. Chap. V.
  • Que la substance des trois parties de l’âme est divine, selon Galien. Chap. VI.
  • Les esprits du corps humain, comme de tous les vivants, sont divins et la chaleur qui est innée en eux est divine. Chap. VII.
  • Plusieurs fonctions et opérations en nous viennent de causes occultes Chap. VIII.
  • La partie similaire est le siège, non d’un seul, mais de trois genres de maladies ; quelles sont les maladies de la matière. Chap. IX.
  • Des maladies de la substance entière et de leur importance dans l’art médical. Chap. X.
  • Les variétés des maladies occultes. Chap. XI.
  • Les maladies pestilentes : que leur cause est occulte. Chap. XII.
  • Les maladies épidémiques ont en elles quelque chose d’occulte. Chap. XIII.
  • Des maladies contagieuses. Chap. XIV.
  • Des maladies venimeuses. Chap. XV.
  • Des maladies et des remèdes trans-naturels. Chap. XVI.
  • Qu’il y a des propriétés occultes de la forme et de toute la substance, et quelles en sont les variétés. Chap. XVII.
  • D’où vient une propriété de toute la substance, comment se distingue-t-elle de la substance, et où réside-t-elle. Chap. XVIII.
  • Il faut remédier aux maladies occultes par la propriété secrète des médicaments, non à la mode des empiriques, mais avec art et méthode. Chap. XIX.




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