(V)égaux
| Aussi disponible en version numérique: |
Véganes, féministes, antiracistes, activistes queers et autres militant·es pour la justice sociale ne luttent-iels pas toustes pour cet idéal commun qu’est la fin de l’oppression des êtres sensibles ? Si cela semble tomber sous le sens, cette convergence et cette cohésion sont aujourd’hui réfutées par plusieurs, voire carrément combattues : il y aurait, d’un côté, les luttes humaines et, de l’autre, loin derrière, celles pour les animaux. Pourquoi le véganisme, dans l’imaginaire de plusieurs, s’arrime-t-il si difficilement avec le concept d’intersectionnalité ? Pour quelles raisons son caractère politique est-il constamment répudié ? Le véganisme est-il condamné à être perçu dans les milieux militants comme un simple « mode de vie » ou encore une diète en vogue ?
Dans cet ouvrage polymorphe, douze artistes, poètes, essayistes, philosophes et humoristes s’unissent pour non seulement défendre les droits des animaux, mais aussi pour rendre visible les liens entre le spécisme et les autres types d’oppression. Ensemble, ils réinventent un monde où les vaches et les chiennes ne sont ni insultes ni amas de chairs à exploiter, où aucun être vivant n’est soumis à l’esclavage et à la soumission, où tous les corps, qu’ils soient couverts de poils, de plumes ou de paillettes, sont célébrés.
Avec des textes de Sayaka Araniva-Yanez, Dalila Awada, Rébecca Bucci, Marilou Boutet, Élise Desaulniers, Laura Doyle Péan, Sarah Fravica, Valéry Giroux, Jean-François Labonté, Thomas Lepeltier, Axelle Playoust-Braure et Alexia Renard.
Marilou Boutet est un.e activiste qui s’engage pour la libération animale. Iel s’intéresse à la création de milieux militants portés par la joie ; iel n’hésite donc pas à organiser des expositions d’art ou encore des recueils de poésie. Marilou a étudié les théories et pratiques féministes à l’UQÀM, ce qui lui vaut une bourse d’excellence de la part de l’Institut de Recherche en Études Féministes en 2020. Ses passe-temps se résument notamment à l’organisation de Food not Bombs et à l’apprentissage autodidacte des théories antispécistes.
« Encore à ce jour, je participe régulièrement à différents rassemblements féministes, je lis les essais de Judith Butler, Monique Wittig et Virginie Despentes, je discute d’inclusivité avec mes ami.es activistes, mais toujours, je m'étonne de voir le peu de place qu'on accorde à la question animale dans les débats entourant l’oppression des groupes marginalisés. La surprise s'affiche sur mon visage lorsque ma voisine de table, mastiquant un morceau de steak, parle du droit qu'ont les femmes sur leur propre corps. Quelque chose sonne faux. »
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.
