Pourquoi Bologne [nouvelle édition]
Pourquoi Bologne [nouvelle édition]
Farah, Alain  
  • Éditeur : Quartanier (Le)
  • Collection : Écho (#10)
  • EAN : 9782896986095
  • Code Dimedia : 000224667
  • Format : Poche
  • Thème(s) : LITTÉRATURE - FICTION & ESSAI
  • Sujet(s) : Littérature québécoise
  • Pages : 208
  • Prix : 14,95 $
  • Paru le 28 mars 2022
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EAN: 9782896986095

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Un écrivain dédoublé entre deux époques ne se sent bien dans aucune. Nous sommes à McGill en 1962 et en 2012, en même temps. Mais le problème est ailleurs: sur le campus, un psychiatre se livre à des expériences de déprogrammation sur ses patients. Nab Safi, l’oncle de l’écrivain, en sait quelque chose, mais il n’est bientôt plus là pour en témoigner. Commence alors une enquête où se télescopent les lieux, les objets, les souvenirs et les gens. Une mère du ghetto libanais joue son fils aux dés pour régler ses dettes. Une adjointe opère un ordinateur à cartes perforées. Le veilleur Diop monte la garde, les dinosaures reviennent et un drôle de fusil décidera de l’issue des choses, si on y croit assez. Par le truchement d’une vieille photo et d’une piscine gothique, on atteindra les profondeurs traumatisantes de Ravenscrag, le manoir lugubre aux trente-six chambres.
 
À la fois roman de S.F. rétro et autofiction, Pourquoi Bologne est un livre sur la résilience et la littérature comme remède, sur la nécessité de raconter des histoires pour s’en sortir.


ÉCHOS DE LA PRESSE
 
«Avec son deuxième roman, Pourquoi Bologne, Alain Farah jette une dose de LSD dans cette rentrée littéraire dont il bouleverse la sage programmation par un coup de maître. Et derrière ce titre sans point d’interrogation se cache une vraie question: pourquoi écrire?»
— Chantal Guy, La Presse, 2013
 
«Zapping de génie, faux roman de science-fiction, mais vrai tour de force, Pourquoi Bologne, comme les livres précédents d’Alain Farah, s’inscrit dans une démarche autobiographique originale et fascinante, mais d’une façon qui cherche à se détacher de sa personne et de son propre pathos. C’est “une histoire tirée par les cheveux.” […] Sous la plume d’Alain Farah, devenu maître ès charcuterie littéraire, la culture populaire, le cinéma, la musique et les jeux vidéo se fondent. Roman onirique, plein d’humour et d’autodérision, fait d’une succession d’états altérés de la conscience, Pourquoi Bologne est aussi, au fond, une sorte de condensé de l’expérience un peu schizoïde de tout écrivain.»
— Christian Desmeules, Le Devoir
 
«Deleuze disait des écrivains qu’ils ont une petite santé. Cette petite santé, cette précarité, est chez Farah le lieu d’une puissance conférée à la littérature. Pourquoi Bologne est un grand livre sur la maladie, comme l’était déjà Matamore no 29, qui rendait hommage au poète et plasticien Thomas Braichet. Sous la suite d’énoncés parfois un peu absurdes qui constituent la trame du récit de Pourquoi Bologne se cache, bien plus qu’une volonté de produire un récit unifié, le désir de témoigner des angoisses sombres, de rendre compte de cette “tempête privée”. Le “sombre” de Matamore nº 29 se poursuit, néanmoins ici, le dispositif s’affine. “La littérature n’arrive pas à la cheville de la vie,” écrit Farah. Pourquoi Bologne inscrit ce déséquilibre au cœur même de son entreprise. Ainsi, la forme libre ne m’apparaît pas uniquement comme une tentative de renouveler la force de frappe des “avant-gardes,” même s’il y a évidemment un peu de cette belle arrogance dans ce roman. Je crois plutôt que Farah tente de trouver une forme adéquate pour décrire le désordre de la maladie et du récit familial. […] Farah nous indique que la littérature québécoise peut être – encore maintenant – ouverte aux esthétiques baroques, à une certaine opacité stylistique, à une relation avec le lecteur qui se construit sur la base d’une exigence commune. La littérature est aussi, nous dit-il en filigrane, le lieu d’une pensée politique.»
— Julien Lefort-Favreau, Liberté, 2014
 
«Ce livre fort remarqué de l’écrivain montréalais Alain Farah contient en quelque sorte les précédents. Mais si ce n’était que ça, il n’y aurait pas de quoi fouetter un chat, puisque nous serions encore dans les jeux autoréférentiels qu’on appelait il y a vingt ans “l’écriture postmoderne.” Quelle injure y aurait-il à ranger le roman de Farah sous cette appellation? Une énorme injure. Ce serait celle de méconnaître la qualité rare et fondamentale de Pourquoi Bologne: l’invention d’une forme qui force les lecteurs et critiques à inventer eux aussi leur critères de réception.»
— Daniel Laforest, Canadian Literature, 2015

 

AUTEUR(S)

Né à Montréal en 1979 de parents libanais d’Égypte, Alain Farah est professeur de littérature française à l’Université McGill. Au Quartanier, il a publié Mille secrets mille dangers (2021), Pourquoi Bologne (2013), Matamore nº 29 (2008) et Quelque chose se détache du port (2004). Il est également l’auteur d’un essai, Le gala des incomparables: invention et résistance chez Olivier Cadiot et Nathalie Quintane, paru en 2013 aux éditions Classiques Garnier, et d’un roman graphique, La ligne la plus sombre, en collaboration avec Mélanie Baillairgé, paru à La Pastèque en 2016. Pourquoi Bologne a été finaliste au Grand Prix du livre de Montréal 2013.
 




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