Faux rebelles
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Dans cet essai alliant rappels historiques et concepts sociologiques, Philippe Bernier Arcand se penche sur un phénomène observable depuis plusieurs années et qui semble prendre de l’ampleur : la volonté de certains mouvements de droite de se positionner comme « rebelles » face à une prétendue hégémonie de la pensée progressiste.
Du « convoi de la liberté » aux discours ridiculisant le mouvement Woke ou conspuant les militants contre l’antiracisme, de plus en plus de gens se réclament de valeurs conservatrices et, du même souffle, s’identifient comme des résistants qui défieraient le pouvoir, les médias et – plus généralement – ce qu’ils perçoivent comme un véritable règne du politiquement correct.
Traditionnellement associée à des valeurs progressistes, la figure du rebelle, par le truchement d’une argumentation parfois hasardeuse, aurait aujourd’hui changé de camp. Comment expliquer un tel renversement de paradigmes? Qu’est-ce que cette propension à s’identifier à la rébellion dénote? Quels impacts ce positionnement a-t-il sur les débats de société?
Ce sont ces questions et toute la part d’équivoque qu’elles comportent que Philippe Bernier Arcand analyse dans Faux rebelles : Les dérives du « politiquement incorrect », un essai qui invite à ouvrir les débats plutôt qu'à les fermer.
Désormais, être de droite et conservateur n’est plus une étiquette qui tue. La droite est associée à la laïcité et à la liberté d’expression, valeurs autrefois fortement associées à la gauche, et est présentée comme un antidote aux lubies et aux dérives de la gauche. L’image a changé, elle s’est adoucie et polie, notamment grâce à la confusion que tentent de provoquer des leaders d’opinion en organisant un brouillage des pistes dans le domaine des idées. Cette confusion a également engendré comme dommage collatéral un adoucissement de l’image des idées d’extrême droite.
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