Tirer la lune
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Une réflexion sans fard et d’une subjectivité vulnérable sur les tabous familiaux
À la mort de son amoureux Léon, Étienne, sage-femme, s’exile seule sur une île au cœur du Saint-Laurent. Elle y travaille comme infirmière de garde, renouant ainsi avec son premier métier. Son quotidien paisible est secoué par l’arrivée impromptue de son beau-fils, qui l’amènera à revisiter un drame survenu vingt ans plus tôt et dont elle croyait avoir fait le deuil.
Geneviève Drolet nous emmène à l’Île Verte, où l’on s’imprègne de paysages magnifiques mais aussi d’un mode de vie à part. Des descriptions sensorielles nous immergent complètement dans ce roman où l’on plonge au cœur de rapports familiaux complexes, le tout dans une histoire touchante et sans fard.
L’auteure offrait début 2022 une réflexion sur la parentalité dans son essai remarqué Les acrobaties domestiques (« Quai no5 », XYZ) : elle poursuit ici, via une œuvre de fiction, cette réflexion sensible qui lève le voile sur plusieurs tabous familiaux dont on parle encore trop peu dans l’espace public.
Geneviève Drolet œuvre dans le domaine du cirque depuis presque trente ans. Entre les tournées, les voyages et les spectacles, elle a écrit des romans (dont Panik et Le guide des saunas nordiques, chez Tête Première) et des carnets sur la maternité féministe (Les acrobaties domestiques, XYZ). Puisque sa carrière de cirque a été en jachère forcée en raison de la pandémie, elle s’est réinventée en tant qu’aide-natale en maisons de naissance, assistant les débuts de la vie.
« Quatre mois à contempler la vie belle et dure d’un être qui braillait plus qu’il ne dormait. Ces pleurs étaient-ils un avertissement? Ce cri ininterrompu, un signal d’alarme?
Maman, prends-moi et berce-moi toujours tant que tu peux.
Ce sera court.
Ce sera tout.
Bientôt. »
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