Devoir de philo (Le)
| Aussi disponible en version numérique: |
Un recueil d’une frappante acuité empruntant aux plus grands philosophes
Qu’aurait pensé Pierre Bourdieu des mouvements étudiants de 2012? Que peut-nous révéler le biopouvoir de Foucault sur la gestion des personnes les plus vulnérables pendant la pandémie? Comment le phénomène de la revendication du statut de victime fait-il écho aux travaux sur la morale de Nietzsche?
La série « Le Devoir de philo », publiée par Le Devoir depuis 2006, permet deux fois par mois aux lecteurs d’avoir accès à des auteurs qui observent l’actualité à la lumière des écrits de penseurs comme Claude-Henri de Saint-Simon, Bruno Latour, Charles Comte, Paul Ricoeur, David Riesman, Herbert Marcuse, Martin Luther-King, Hannah Arendt et bien d’autre
Ce recueil réunit 22 textes forts, s’intéressant à la démocratie, à la liberté et à la politique, publiés entre 2012 et 2022 dans les pages du Devoir et restitue leur richesse et leur frappante acuité.
Avec des textes de Robert Dutrisac, Caroline Dawson, Maxime Marcou-Moisan, Laurent Jodoin, Hermel Cyr, Powen-Alexandre Morin, Simon Pelletier, André Lemelin, Simon Castonguay, Étienne Bolduc, Mathieu Pelletier, René Bolduc, François Toutée, Christian Nadeau, Olivier Leclerc Provencher, Sophie Del Fa, Hugo Cossette Lefebvre, André Baril, Jacques Sénécal, Flavie Chevalier, Mathieu Burelle, Francis Therrien, Charlotte Groulx.
« Si l’on assume la prémisse foucaldienne selon laquelle le capitalisme est mû par le biopouvoir et donc par des pratiques biopolitiques, les dispositifs disciplinaires devraient prendre en charge tous les corps malades pour qu’ils restent en vie. (…)
Cependant, la crise actuelle dévoile les failles de ce biopouvoir qui sélectionne les corps à sauver, essentiellement les corps actifs qui agissent dans le maintien et la reproduction du capitalisme. La pandémie dévoile la biopolitique en train de se faire, en maintenant en vie ceux qui méritent de l’être et en révélant ceux qui sont rejetés dans la mort (donc délaissés par la biopolitique). Ainsi, et Foucault insiste moins sur ce point, vont de pair avec le biopouvoir des dispositifs de ségrégation et de hiérarchisation sociales provoquant la précarisation de certains corps et leur rejet quasi automatique dans la mort. (…) La pandémie dévoile cette facette du biopouvoir pour lequel tous les corps ne comptent pas de la même façon. Les aînés sont l’exemple le plus probant. »
– Extrait de « Le biopouvoir à l’épreuve de la vie » de Sophie Del Fa
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.