Génocide des Amériques (Le)
Génocide des Amériques (Le)
Résistance et survivance des peuples autochtones
Grondin, Marcel  
Viezzer, Moema  
Ross-Tremblay, Pierrot (Contributions de) 
Hamidi, Nawel (Contributions de) 
Carrier, Yves (Traduit par) 
Levac, Raymond (Traduit par) 
  • Éditeur : Écosociété
  • Collection : Hors-collection
  • EAN : 9782897198008
  • Code Dimedia : 000229642
  • Format : Livre numérique EPUB
  • Thème(s) : SCIENCES HUMAINES & SOCIALES
  • Sujet(s) : Autochtones, Histoire & politique, Histoire & sociologie, Politique, Sciences humaines - Divers, Sociologie / Anthropologie
  • Prix : 22,99 $
  • Paru le 4 octobre 2022
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EAN: 9782897198008

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Combien de gens à ce jour savent que le plus grand génocide de l’histoire de l’humanité a été perpétré contre les peuples autochtones des Amériques ? Comment une telle chose a pu se produire ? À l’heure où les concepts de vérité et réconciliation s’imposent dans les relations entre allochtones et autochtones à travers l’ensemble des Amériques, il est temps de nous replonger dans cette histoire et d’en décoloniser le récit. Et une telle entreprise implique de reconnaître l’origine du plus important génocide de l’histoire : celui des peuples originaires du continent.

C’est à cette tâche que se sont attelés les universitaires installés au Brésil Moema Viezzer et Marcel Grondin, après qu’un document, dans lequel on affirmait que l’invasion des Amériques par les Européens, à partir de 1492, avait été à l’origine d’un génocide qui aurait éliminé 90 à 95 % des peuples autochtones, soit tombé entre leurs mains. Ignorant, comme plusieurs, une information aussi choquante et l’ampleur de cette tragédie, les auteur.e.s ont voulu documenter avec ce livre le génocide ayant fait quelque 70 millions de victimes dans la foulée de la colonisation du Nouveau Monde par les nations européennes.

Car les chiffres ne mentent pas : dans les Caraïbes l’ensemble des 4 millions d’habitant.e.s à l’arrivée de Christophe Colomb ont à toutes fins pratiques été exterminé.e.s ; au Mexique, ce fut 23 millions sur les 25 millions que comptait la région en 1500 ; dans les Andes centrales, ce fut 14 millions sur les 15 millions en 1532 ; au Brésil, 4 millions sur les 5 millions en 1500 ; et aux États-Unis, 16 millions sur les 18 millions en 1630. Des chiffres semblables dans le reste du continent : le Canada, en 1492, comptait deux millions d’Autochtones ; en 1913, ils n’étaient plus que 120 000. L’Amérique centrale (Guatemala, Honduras, Belize, Nicaragua, El Salvador, Costa Rica, Panama) comptait à cette époque entre 5 650 000 et 13 000 000 d’habitants ; 90 % furent exterminés.

S’appuyant sur les travaux de chercheur.e.s de différentes époques et régions du monde, les auteur.e.s ont souhaité, dans l’édition originale en portugais, faire principalement le récit de 5 grandes régions du continent américain (Caraïbes, Mexique, Andes centrales, Brésil et États-Unis) pour décrire à la fois comment leurs habitants ont fait l’objet de politiques génocidaires, mais aussi comment les peuples autochtones ont résisté et survécu au cours des 500 dernières années. La présente édition française est bonifiée d’un chapitre inédit sur le Canada, signé par le chercheur autochtone Innu Pierrot Ross-Tremblay et la juriste Nawel Hamidi.

Car si ce livre trace un bref panorama du génocide des peuples premiers des Amériques, il est aussi le récit de la lutte de ces mêmes peuples pour leur survivance. Il importe en effet de le rappeler : il ne s’agit pas uniquement d’un événement du passé. Jusqu’à nos jours, de nombreux peuples indigènes voient leurs droits humains ignorés et souffrent d’apartheid, sont dépossédés de leurs territoires et de leurs biens, dans un génocide qui n’est pas encore terminé et qui les oblige à lutter avec vigueur pour leur survivance. Porter attention à ce passé douloureux, nous disent les auteur.e.s, est de première importance pour nous éviter de répéter les mêmes erreurs et pour nous permettre de construire un avenir apaisé et respectueux des différences.

AUTEUR(S)

Sociologue, Moema Viezzer a consacré la plus grande partie de sa vie à l’éducation populaire. Elle a écrit huit livres, dont Si on me donne la parole. Témoignage de Domitila, une femme des mines de Bolivie, traduit et publié en 14 langues.

Canadien d’origine, Marcel Grondin est docteur en sciences sociales (Université de Manchester, en Angleterre, et Université ibéro-américaine, à Mexico) et a écrit 11 livres.

Tous deux résident à Toledo, au Brésil.




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