Des longueurs dans le crépuscule
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Troisième volet d’une même quête poétique, après Il fait un temps de bête bridée et Par la peau des couleuvres, Des longueurs dans le crépuscule poursuit le motif de l’animal traqué. Cette fois la cible : le Soleil. Astre insaisissable, à la fois espéré et redouté, il traîne dans son sillage la mémoire et le destin de la lumière. De l’ascension au déclin, le poète marche en ses traces, le poursuit jusque dans les derniers retranchements de l’hiver pour y discuter l’avenir buté des semences et l’étalement des ombres qui se font de plus en plus longues. Dans ce chassé-croisé du clair-obscur, c’est le début de quelque chose ou bien la fin, cela dépend du sens du regard.
Titulaire d’une maîtrise en création poétique, Mathieu Simoneau a publié des textes et des critiques dans des revues, notamment Moebius et Le Sabord. En 2014, il participe au livre Tailler les mammifères, publié aux éditions d’Art Le Sabord. Son premier recueil, Il fait un temps de bête bridée, est paru au Noroît en 2016, suivi de Par la peau des couleuvres en 2019. Tourné vers la nature dans ce qu’elle a de plus concret, nourricier et signifiant, l’auteur est par-dessus tout inspiré par le monde végétal. En plus de sa démarche poétique, il se passionne notamment pour la sylviculture et la production maraîchère et travaille comme rédacteur stratégique.
celui qui s’incline
qu’il se relève
de son astre
et prenne le nom d’un lac
j’entends dans mes gènes
des brassages de fougères
des grincements d’os
glissent innocemment
dans les joints
qui scellent
nos atomes résignés
par capillarité
mes tissus
se soulèvent :
le temps n’est rien
c’est la lumière qui bouge
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.
