Noir de suie
Noir de suie
Poèmes d'atelier
Deland, Monique  
  • Éditeur : Noroît (Du)
  • Collection : Hors-collection
  • EAN : 9782897664121
  • Code Dimedia : 000231061
  • Format : Broché
  • Thème(s) : BEAUX-ARTS, LITTÉRATURE - FICTION & ESSAI
  • Sujet(s) : Arts, Littérature québécoise, Poésie
  • Pages : 136
  • Prix : 25,95 $
  • Paru le 6 février 2023
  • Plus d'informations...
EAN: 9782897664121

Aussi disponible en version numérique:

pdf_25

Dans Noir de suie, Poèmes d’atelier, Monique Deland épie sa démarche de créatrice. Le geste artistique prend son élan sur le dos des cadavres passés par le feu de la crémation. Il n’en reste presque plus rien. Quelques cendres dans l’atelier encore noir de suie, une caverne aux odeurs de fin du monde. L’habitation intime du creux laissé par les disparitions et par le passage du feu fait naître un étonnant désir de donner forme. Sont réactivés les fantômes du père, de la sœur jumelle, de la sœur cadette, ainsi que celui de la poète elle-même, brûlée à répétition par le feu d’un tyran armé.

Quelques œuvres visuelles de l’artiste relancent et prolongent les poèmes, dans un dialogue fécond permettant d’approcher plus intimement que jamais l’univers poétique de Monique Deland.

AUTEUR(S)

Monique Deland est poète, artiste visuelle et critique de poésie. En 1994, elle publie son premier livre, Géants dans l’île (prix Émile-Nelligan). Ses titres subséquents, tous parus au Noroît, remportent les prix Alain-Grandbois 2008, Félix-Antoine-Savard 2010, et le Grand Prix Québecor 2019 du Festival international de poésie, entre autres. En 2022, la SODEP lui remet un prix d’excellence dans la catégorie « recension critique » pour son travail publié dans la revue Estuaire. Ses poèmes sont traduits en anglais et en allemand. Elle est membre de l’Académie des lettres du Québec depuis 2014.

Extrait

Créer, mode d’emploi.

S’accrocher où on peut. La chaise, la falaise, les épines du mûrier, l’hiver en glaçons, l’horloge arrêtée des visages, le ballon éclaté au-dessus des sépultures. Faire sa cabane avec des couvertures.

S’asseoir là, juste là, au milieu du destin. Promener les yeux sur l’intérieur de la poche, faire ami-ami avec le noir. Respirer creux, comme dans un œuf. Se dire voilà, le monde s’arrête ici.

Du calme, le corps. On est dans un poème. Safe space.




NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.