Jean dit
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Cette suite de poèmes écrite durant le mois de janvier 2021, à l’aube du 100e anniversaire de naissance de Jack Kérouac, fait le pari de se réapproprier l’oralité de la langue québécoise en dialoguant avec un écrivain qui a toujours été déchiré entre deux langues : celle de sa mère et celle de son pays. C’est en allant chercher un colis dans une maison construite sur la frontière canado-américaine que l’auteur a eu ce satori, cette illumination : écrire est un jeu d’enfant. Et au bout de la route, en rentrant à la maison, ouvrir la lettre d’un vieil ami qui a bien compris le but du voyage : retrouver son chemin.
Maxime Catellier est né en 1983 à Rimouski. Publiée plusieurs fois chez L’Oie de Cravan, son œuvre, composée de recueils de poèmes, d’essais et de romans, forme un tout traversé par « une étonnante unité », selon les mots du poète et libraire Christian Girard. Son travail est marqué par un parti pris poétique qui s’exprime par l’hybridité des genres : pamphlet en vers, roman surréaliste, essai-fiction, poèmes photographiques. Ses plus récentes publications sont l’ensemble de photos et de poèmes en prose L’autre moité (2021) et le roman en vers Mont de rien (2018), chez L’Oie de Cravan et l’essai Le temps présent (2018) chez Boréal. Il enseigne la littérature au collège de Valleyfield et vit à Saint-Anicet, en Montérégie.
En regardant
derrière moi
je vois tout plein
de fantômes
avec la forme
de mon silence
pis je suis pas mal sûr
que c’est des souvenirs
disparus de la carte
que je me suis faite
pour être capable
de parler.
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