Dans l'ombre de l'artifice [édition bilingue]
Dans l'ombre de l'artifice [édition bilingue]
Asselin, Pierre-Marc  
Raymond, Ianick (Artiste) 
Lamarche, Laurent (Artiste) 
Schütze, Bernard (Traduit par) 
  • Éditeur : CÉAC
  • Collection : Centre Sagamie Essai
  • EAN : 9782923612836
  • Code Dimedia : 000234751
  • Format : Broché
  • Thème(s) : BEAUX-ARTS
  • Sujet(s) : Arts, Arts - Québec / Canada
  • Pages : 100
  • Prix : 25,00 $
  • Paru le 5 septembre 2023
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EAN: 9782923612836

Cette publication montre en image l’exposition Dans l’ombre de l’arti­fice présentée au Centre SAGAMIE pendant le moment fort de la pandémie de Covid 19. En raison de la fermeture des lieux de diffusion, cet événement n’a pratiquement pas été vu du public. L’exposition ayant plutôt existé en image pour un visionnement presque uniquement à l’écran, cette nouvelle réalité virtuelle a fait naître, dans la tête des artistes, une ré­flexion sur la pertinence de voir les œuvres d’art et leur matérialité. L’auteur Pierre-Marc Asselin signe un texte où la fiction et la réalité nous font perdre nos repères. Un livre mettant à l’avant-scène la créativité sur fond de critique artistique et d’angoisse numérique.

AUTEUR(S)

Les œuvres de LAURENT LAMARCHE s’inscrivent dans une réflexion à la croisée du laboratoire scientifique, du cabinet de curiosité et du musée d’histoire naturelle. C’est à partir du potentiel de transformation de la matière, de l’objet et de l’être qu’il analyse les connexions entre humains, nature et instruments. Comment, par exemple, modéliser des phénomènes naturels par l’intermédiaire d’assemblages d’idées et d’images? Entre la nature et les technologies actuelles, entre low-tech et high-tech, les organismes et les phénomènes qu’il suggère évoluent dans des univers fictionnels en apparence futuristes et technologiques.
 
IANICK RAYMOND aborde la peinture comme une expérience l’aidant à comprendre comment le regard parcourt un tableau. Animé par un désir de déjouer les réflexes visuels, il s’applique à créer des espaces picturaux à première vue évidents, dont la complexité se révèle à mesure que le spectateur prend contact avec leur matérialité. Il investit fortement deux aspects fondamentaux de la peinture : la luminosité de la couleur (les valeurs ou tonalités) et sa matérialité, afin d’explorer les possibilités du tableau comme dispositif perceptuel.
 
La pratique littéraire de PIERRE-MARC ASSELIN interroge le statut référentiel des discours, à l’ère où la frontière entre faits et fictions semble de plus en plus poreuse. Sa prose cherche à dialoguer avec l’ambiguïté fondamentale qui caractérise notre rapport à la virtualité. Naviguant entre l’essai et la nouvelle, ses textes sont publiés chez Boréal (Reliques profanes, 2021) et en revues (L’Inconvénient, Captures, Moebius, Nyx, Saturne, etc.)

Extrait

Je sais : c’est une interrogation qui sonne comme une provocation. Mais le soir de novembre pandémique où elle m’est venue, j’avais froid. Mon thé, infusé trop longtemps, répandait l’amertume de ses tanins. J’étais encore une fois pris au piège devant l’écran, à exister pour des images. Mes « ami.e.s » exhibaient leurs dernières expérimentations formelles sur les réseaux. Dehors, un marcheur se laissait tirer par son chien noir, évoquant celui de Churchill à mes yeux, et je l’enviais de pouvoir sortir à cette heure. J’étais insensible à tout ce que je voyais : la fenêtre, l’écran, la police. Ça me laissait profondément indifférent. J’avais besoin de croire en quelque chose, et la question est venue comme une réponse : « Au fond, l’art contemporain a-t-il besoin d’être vu? »




NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.