Anne Hébert, si tu veillais ma tristesse
Anne Hébert, si tu veillais ma tristesse

Peyrouse, Anne  
  • Éditeur : Hamac
  • Collection : Hors-collection
  • EAN : 9782925311423
  • Code Dimedia : 000241276
  • Format : Broché
  • Thème(s) : ART DE VIVRE & VIE PRATIQUE, LITTÉRATURE - FICTION & ESSAI, SCIENCES HUMAINES & SOCIALES
  • Sujet(s) : Femmes / Féminisme, Littérature québécoise, Relation avec la mère
  • Pages : 192
  • Prix : 22,95 $
  • Paru le 4 mars 2024
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EAN: 9782925311423

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Anne Hébert, si tu veillais ma tristesse met en relation trois femmes : la mère littéraire, la mère biologique et l’autrice du livre. Celle qui découvrira le corps de sa maman, Nicole, allongé entre le salon et la cuisine, dans un état comateux duquel elle ne sortira pas. Pas d’adieu, pas d’accompagnement dans la maladie, le départ fulgurant qui blesse, choque et déclenche la colère. Comment réagir? Comment s’en sortir? Anne Hébert prend l’autrice par la main, c’est un contact physique et incarné; Hébert devient corps littéraire. La mère biologique et la mère littéraire se lient d’amitié, portent la même frange, écrivent dans leur agenda, déposent des baisers, et deviennent ainsi des entités réconciliatrices et apaisantes. Le passé et le présent se mélangent, ainsi que la réalité et la fiction, la France et le Québec, la prose et la poésie. Nicole et Anne tiendront la main de l’autrice pour l’aider à traverser la mort. Un deuil personnel, et universel.

AUTEUR(S)

Anne Peyrouse a de nombreuses publications à son actif: recueils de poésie et de nouvelles, roman, autobiographie. Elle a gagné des prix littéraires, dont les prix Piché de poésie, Félix-Leclerc et le Prix d’innovation en enseignement de la poésie (2015). Elle enseigne la création littéraire à l’Université Laval ainsi qu’à l’Université du troisième âge. Elle est directrice littéraire aux éditions Hamac et a été co-directrice du Mois de la poésie de la ville Québec pour l’année 2022.

Extrait

« Son corps recouvrait une partie de la céramique de la cuisine et du plancher du salon. Avait-elle hésité à choisir? S’était-elle laissé choir volontairement sur cet entre-deux pièce? Espérait-elle réconcilier cuisine et salon? Elle a créé un pont avec son amas de chair et de vêtements. Voulait-elle que je garde cette image? Même lorsque le corps serait enlevé, il y aurait encore l’ombre la panique le cri la détresse la mémoire irritée enflammée le manque le manque le manque.
 
Maman Hébert, mon cœur console-le : "Mon cœur / trait de feu sous des palmes de gel / file le sang qui s’émerveille." Ton poème "Neige" que je relis. Ces vers que j’adore. Ça ne fonctionne pas. J’aurais pu, les yeux fermés, tracer à la craie le contour du corps disparu de maman. »
 – Anne Peyrouse




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