Si nous restons têtus
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Cinq amis ont un rêve : celui d’habiter ensemble, de se bricoler une vie radieuse dans une maison qu’ils auront bâtie de leurs mains. Ils sont gonflés d’espoir, et tout reste à faire. Malgré leurs promesses parfois déçues, ils ont le désir tenace, l’amitié solide. Entre les terrains trop chers et les lots mal zonés, entre les échanges plombants avec la banque et les fastidieux courriels aux municipalités, demeure la poésie.
Brigitte Léveillé s’intéresse aux modes de vie alternatifs – à leurs moments de joie comme à leurs limites. Sa pratique est essentiellement documentaire. Si nous restons têtus est son premier recueil. Ce texte a d’abord été mis en lecture dans le cadre du Jamais Lu Québec.
JÉRÉMY – Moi, je me dis que si tu déménages en campagne, faut que tu les plantes, tes arbres. C’est long. Tandis que si tu déménages dans le bois, t’arrives, tu tasses les branches, t’aménages ton nid… Tu te sens plus comme un petit animal de la forêt.
MARIE-HÉLÈNE – En gros, si tu peux pas utiliser ta chainsaw, c’est plate.
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