Clairières du bois
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« La pensée vivifie », dit María Zambrano. Toute sa vie, nourrie silencieusement de sa pensée, peut en témoigner, comme en témoignent ces Clairières du bois, dont elle dira elle-même : « Parmi mes œuvres publiées, c’est je crois le livre qui répond le mieux à cette idée longtemps formulée que penser est avant tout, à la racine, en tant qu’acte, déchiffrer ce que l’on sent, si on entend par sentir le “sentir originel”. Et aussi à cette idée que l’homme est l’être qui souffre sa propre transcendance en un incessant processus d’unification entre la passivité et la connaissance, l’être et la vie. Vie véritable, surprise seulement dans quelques clairières qui s’ouvrent entre ciel et terre au sein de l’initiale frondaison. Et à l’horizon lointain où se noient le ciel et la terre, l’être et la vie, la vie et la mort. »
« María Zambrano n’a pas vendu son âme à l’Idée, elle a sauvegardé son essence unique en mettant l’expérience de l’insoluble au-dessus de la réflexion sur lui, elle a en somme dépassé la philosophie... »
– Cioran.
María Zambrano est née à Malaga en 1904. Élève d'Ortega y Gasset, amie de Bergamín, Cernuda, Guillén, elle quittera l'Espagne en 1938 et séjournera au Mexique, à Cuba, puis en France, en Italie et en Suisse, avant de regagner l’Espagne quelques années avant sa mort en 1991. Son oeuvre, découverte en France grâce aux extraordinaires traductions de son amie Marie Laffranque, explore des sentiers peu fréquentés de la philosophie. Outre les quatre volumes parus aux Editions de l'éclat, on peut lire plusieurs ouvrages traduits aux Editions Corti (Apophtegmes, Philosophie et poésie, L'Homme et le divin) ou aux Editions des Femmes (Sentiers, Notes pour une méthode).
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