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Don de Jonathan (Le)
Famille Jupi (La), t. 03
Tremblay, Alain Ulysse  
Tremblay, Marie-Eve (Illustré par) 
  • Éditeur : Station T
  • Collection : Station jeunesse
  • EAN : 9782925001560
  • Code Dimedia : 000246261
  • Format : Broché
  • Thème(s) : DIVERS, JEUNESSE
  • Sujet(s) : Litt. jeunesse 6-8 ans, Litt. jeunesse québécoise, Littérature jeunesse, Surnaturel
  • Pages : 96
  • Prix : 14,95 $
  • En librairie le 22 octobre 2024
  • Plus d'informations...
EAN: 9782925001560

Un récit abordant le décès paternel avec sensibilité et imagination

« Par chance, j’ai eu mon père. Sinon je ne sais pas ce que je serais devenu. Je me demanderais encore sûrement à quoi servent toutes ces choses: les mathématiques, les sciences et ces trucs étranges dont parlent les savants dans leurs livres.​

Je suis Jonathan, le fils aîné de l’éminent astrophysicien Julien Ferenczi. Je suis fier de mon père. Quand des questions me torturent la tête, je n’ai qu’à descendre dans son laboratoire, au sous-sol. Papa a toujours du temps pour me répondre. Enfin, il avait toujours du temps…​

Depuis que papa nous a quittés brusquement, ce n’est plus pareil à la maison. Maman pleure souvent. Jonas, mon frère, fait un vacarme épouvantable. Il ne veut pas penser à papa, à sa mort. Et Jog, mon chien, est triste. Il ne comprend pas où est passé son maître. D’ailleurs, personne ne comprend. Sauf moi, peut-être… »​

Le don de Jonathan, 3e tome de la série jeunesse La famille Jupi, présente une famille peu banale où les événements et les histoires tout aussi peu banales se succèdent. Jusqu’au jour où le papa disparaît, laissant une aura de mystère et de tristesse. Deux enfants, deux adultes et le chien, chacun des membres de la famille présente sa version dans un tome : dans le 1er tome Mon père est un Jupi, on retrouve le plus jeune fils Jonas; dans le 2e tome Le livre de Jog, il y a Jog, le chien puis finalement dans ce 3e tome, on retrouve Jonathan, le fils aîné.​

Une histoire pour rêver, réconforter, discuter.

AUTEUR(S)

Alain Ulysse Tremblay a exercé mille métiers. Il a, entre autres, été travailleur de rue pendant quelques années et il a collaboré au journal L’itinéraire, comme journaliste. Il a enseigné les communications à​ l’Université du Québec à Montréal.​ Il a toujours aimé raconter des histoires. C’est pourquoi il a adoré son travail d’écrivain. En plus d’avoir écrit pour les jeunes, il était l’auteur de romans pour les adultes. La revue Stop a publié deux de ses nouvelles, dont l’une qui a remporté une mention spéciale.​ Il était également artiste peintre, et il a déjà enseigné le dessin et la peinture dans la région de Charlevoix, où il est né. Il est décédé en mai 2013.​

Grande voyageuse, Marie-Ève Tremblay puise son inspiration dans ses escapades à l’étranger, dans la nature et dans les situations de la vie quotidienne. Elle porte un regard sur le monde plein de tendresse et d’humour, et crée des images aux tons chaleureux, marquées d’une singulière candeur et d’une douce folie. Elle est représentée par l’agence Colagene, clinique créative.

Extrait

Chapitre IV

Pour ne plus embêter Jonas quand il faisait ses devoirs, j’avais pris l’habitude de promener Jog au parc avant le repas. Jog en était le premier heureux, lui qui, sur trois pattes, courait plus vite que n’importe quel chien à quatre pattes.​

Jog était handicapé, mais seulement lorsqu’on le comparait aux autres. Il avait grandi avec moi. Il avait adopté notre famille quand j’étais encore très jeune. À mes yeux, Jog était le chien le plus normal qui soit. Lui-même, je pense, n’a jamais perçu sa différence.​

Quand ce n’était pas à son tour de cuisiner, papa nous accompagnait au parc. J’aimais ça. Nous discutions de plein de choses. Mon père s’intéressait à moi, ce qui me rendait fier.​

— Vraiment, ce chien m’étonne beaucoup, observait-il en regardant courir Jog. ​

Si Jog avait soif, il n’avait pas besoin de parler. Ses yeux exprimaient tout ce qu’il voulait. Jog était un chien très intelligent, plus intelligent que la moyenne des chiens, je crois.​
— Jog a trois neurones répertoriés, dont deux fonctionnels, avait affirmé papa. La plupart des chiens n’utilisent qu’un demi-neurone.​
— C’est quoi un nœud rond, papa?​
— Une cellule du cerveau, Jonathan. ​

Nous, on en a des milliards. Pas les chiens. Papa avait expliqué à Jonas que Jog était un chien savant qui venait de Jupi, la supposée planète d’origine de mon père. Et cet imbécile de Jonas avait gobé tout ça sans se poser de questions. C’est dire à quel point on est crédule quand on est petit.​

Jog a bu à la fontaine, non sans avoir auparavant chassé les oiseaux intrus qui s’y prélassaient. Deux mots ont suffi à les faire fuir dans un fracas de battements d’ailes.​
— J’ai repensé à ce que tu m’as dit à propos des mathématiques, a repris papa. Te souviens-tu?​
— Bien sûr, ai-je répondu en flattant la tête de Jog. C’est un langage.​
— Oui, un langage. Et sais-tu quelle histoire il raconte, ce langage?​
J’ai réfléchi un peu. Mais je n’en avais aucune idée.​
— Il raconte l’histoire de l’Univers, Jonathan. Il permet de lire dans les étoiles et de comprendre comment nous en sommes arrivés là, à vivre sur Gaïa.​
— Gaïa?​
— Oui, Gaïa, la Terre, comme l’appelaient les Anciens.​

Jog en avait assez de nous entendre. Il s’est mis à me mordiller le mollet en grognant. Il voulait rentrer à la maison.​
— Manger, manger, manger! a-t-il jappé en sautillant sur ses trois pattes.




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