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Échos du grand âge
Whitman, Walt  
Gillyboeuf, Thierry (Traduit par) 
  • Éditeur : Unes
  • Collection : Hors-collection
  • EAN : 9782877042833
  • Code Dimedia : 000246283
  • Format : Broché
  • Thème(s) : LITTÉRATURE - FICTION & ESSAI
  • Sujet(s) : Poésie
  • Pages : 112
  • Prix : 37,95 $
  • En librairie le 17 septembre 2024
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EAN: 9782877042833

Ce volume rassemble les poèmes considérés par Whitman comme « le sillage » de ses mythiques Feuilles d’herbe, une poursuite de ses « explorations » poétiques. Il s’ouvre avec Comme un oiseau puissant aux ailes libres, dont la rédaction commence en 1872. Whitman a alors 53 ans, quelques années ont passé depuis la guerre de Sécession, et l’heure est au futur et au renouvellement de la nation pour le poète. Cet oiseau libre, c’est l’Amérique, des plaines, des forêts et des fleuves, c’est le vaste pays sauvage que l’on parcourt porté par le vent. C’est le soleil radieux, le grand ciel vide, les eaux du Potomac et l’éclosion des roses rouges, les prairies verdoyantes et « le matin pourpre des collines ». L’Amérique est pour Whitman la destination finale du navire humain, aboutissement du temps, des nations et des époques, une terre où bâtir un futur démocratique et apaisé : un « Nouveau Monde » encore à définir, dont la dimension dépasse le présent et que seul le « futur » est à même accueillir.
 
Viennent ensuite les Échos du grand âge, derniers poèmes de Whitman, écrits entre 1873 et sa mort en 1892, et publiés à titre posthume 1897. Poèmes en forme de dernière envolée panoramique d’un poète qui réunit les derniers éclats magnétiques d’un vol d’abeilles sauvages, d’une brise, de la lumière du jour et du silence de la nuit, de l’aller-retour des marées. Un dernier regard paisible sur la nature, dans l’attente non moins paisible de la mort. Après les souvenirs des échos de la guerre, les naufrages, les spectres, des hommes déchirés, Whitman « crée un décor, un chant » plein de lumière, plein d’une foi confiante en l’avènement d’un monde moderne et réconcilié.
 
Ces poèmes qui alternent l’ampleur du souffle narratif et la sensualité lumineuse d’évocations aériennes témoigne d’une époque où la poésie était une vision de la destinée de l’homme et de la femme, un chant de progrès, d’émancipation et de paix. D’amour aussi, qui est « le pouls de tout », et un désir d’atteindre à la Joie, dans une célébration musicale de l’existence, de l’ordinaire beauté de vivre et de respirer, ainsi que le résume Whitman avec la simplicité remarquable des grands poètes : « être tout simplement – quoi de mieux? »

AUTEUR(S)

Walt Whitman (1819-1892) est l’une des trois figures majeures de la poésie américaine du XIXe siècle, aux côtés d’Emily Dickinson et de Herman Melville. Si Dickinson a fondé l’intériorité américaine, Whitman fut, avec Melville, le poète de l’espace terrestre, démocratique et politique. D’abord imprimeur, il se tourne rapidement vers le journalisme, fonde plusieurs journaux, et rédige des discours politiques pour le parti Démocrate. Ses premiers écrits paraissent au début des années 1840, mais c’est Feuilles d’herbes qui finit par lui apporter le succès au fil d’éditions successives que Whitman corrige, augmente, modifie sans relâche. On compte ainsi pas moins de neuf éditions du recueil, de sa première parution à compte d’auteur en 1855, jusqu’à la dernière, rédigée sur le lit de mort du poète, en 1891. Livre fondateur de la poésie américaine, il impose le vers libre et une approche à la fois sensible et profondément ancrée dans le monde. La dimension homosexuelle de certains poèmes fit scandale et fit un temps peser la menace d’un procès pour atteinte aux bonnes mœurs sur son auteur. Résolument opposé à l’esclavage, Whitman croit en la dimension émancipatrice du poème, à sa force d’incarnation d’un monde démocratique, nouveau, au futur réconcilié. Il meurt chez lui à Camden des suites d’une pneumonie en 1982.




NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.