Au passage du fleuve
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Du passage du fleuve à la marche du temps, s’exprime en continu dans ce nouveau recueil maritime, un même parcours existentiel de l’écriture inscrit dans la patience fébrile et l’émerveillement. En écho à la publication de Fleuves au Noroît en 1997, Paul Chanel Malenfant prolonge, après plus de vingt-cinq ans, la pensée et la rêverie flottantes qui irriguent l’ensemble de son œuvre depuis Poèmes de la mer pays, son tout premier ouvrage paru en 1976.
Chez ce poète, né en ce pays dit du Bas-du-Fleuve, le fleuve Saint-Laurent est un lieu de mémoire qui emporte en son sillage les faits et gestes de l’Histoire, à la fois universelle et intime. À ce roman-fleuve, l’auteur appareille son propre roman familial depuis les ombres portées de l’enfance et du souvenir, les grandes figures originaires de l’arbre généalogique, les ancêtres, la mère, le père et tels hôtes de passage qui ont infléchi sa destinée et sa passion du poétique.
Paul Chanel Malenfant est écrivain. Il a publié une quarantaine d’ouvrages abordant, voire superposant, la poésie, la fiction et l’essai. Ses recueils ont été récompensés entre autres par le Prix du Gouverneur général et le prix Alain-Grandbois. Son recueil Chambres d’échos, paru au Noroît en 2021, a remporté le Grand Prix Quebecor du Festival international de poésie. Paul Chanel Malenfant est membre de l’Académie des lettres du Québec depuis 2008.
Des oasis de la rêverie aux caveaux de familles, l’éternité a traversé le fleuve.
De la soif à la foi, le temps irrépressible s’est épuisé.
Dans les sortilèges de l’enfance et la mélancolie des requiem, j’ai cherché l’oxygène de la phrase.
J’avance désormais au pas, trébuchant parmi les missiles, les barbelés, l’artillerie des fureurs planétaires.
À la faveur de la détresse et de l’enchantement du monde, il m’arrive d’apercevoir, fugitifs, inespérés et venus de nulle part, de brefs coups d’éclat de la lumière.
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