
Capitale des rêves (La)
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Sofia a grandi dans la capitale de l’Élysée, un petit pays oublié par l’Europe où la musique, la beauté et la poésie règnent en maîtres. Aucun artiste élyséen n’y est plus vénéré que sa mère, Clara Bottom. À l’aube de l’adolescence, Sofia n’a jamais pu se défaire de l’impression que sa mère préfère de loin ses livres à elle. Lorsque l’Ennemi envahit le pays, la jeune fille se voit confier le dernier manuscrit de sa mère afin de le faire clandestinement sortir du pays. L’écrivaine espère ainsi alerter le monde sur ce qui se passe en Élysée et sauver le pays, sa capitale et sa culture. Mais dès que Sofia quitte la Capitale, le chaos de la guerre s’abat et elle est séparée du livre. Fuyant la violence, la jeune fille croise le chemin d’une oie douée de parole avec qui elle se lance sur les routes de campagne à la recherche de l’insaisissable Marché noir où, croit-elle, a échoué le livre de sa mère. L’Oie, pour sa part, souhaite gagner la Capitale afin d’y livrer un manifeste révolutionnaire de son cru.
À travers les villages dévastés et les forêts sombres où les arbres prennent des formes humaines, les deux compagnes croisent des garçons retors, des jeunes filles en déroute, des paysans affamés, des envahisseurs perplexes et des rescapés qui tous connaissent le prix exact de la survie. À la fois protégée et rendue plus lucide par les contes de fées dont elle s’est nourrie depuis sa petite enfance, Sofia grandit, découvre sa précarité mais aussi sa force et sa puissance.
Avec La Capitale des rêves, Heather O’Neill quitte l’univers montréalais qui l’a rendue célèbre pour investir un nouveau territoire, un lieu imaginaire mais familier, inspiré des champs de bataille français, de la Bavière des frères Grimm et des tertres féeriques irlandais. La Capitale des rêves confirme l’indéniable talent d’O’Neill pour faire vivre la langue, pour instiller de la magie jusque dans les recoins les plus obscurs de l’expérience humaine, et pour dépeindre ce moment de bascule, de terreur et d’immense liberté où les petites filles partent à la conquête de leur adolescence.
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« Peignant en toile de fond la dure réalité de la guerre, O’Neill s’attaque avec élégance aux questions les plus intimes et complexes: dévotion maternelle, liberté, individualité, créativité et sexualité. »
– Quill & Quire
« Dans son remarquable cinquième roman, Heather O’Neill quitte son territoire de prédilection, les rues de Montréal, pour l’Élysée, petit pays européen sur le point de s’effondrer, où règnent l’art et l’amour de la nature. Dans ce décor imaginaire mais convaincant, les personnages sont cruellement mis l’épreuve par les ravages de la guerre. À travers une histoire envoûtante regorgeant de métaphores et d’archétypes, l’autrice montréalaise maintes fois primée mêle la magie des contes de fées dans leurs versions traditionnelles et non aseptisées à des éléments féministes modernes. »
– Montreal Review of Books
L’autrice
Heather O’Neill est une romancière, nouvelliste et essayiste montréalaise. Son avant-dernier roman, Perdre la tête, a figuré au sommet de la liste des meilleurs vendeurs au pays et parmi les finalistes pour le Grand Prix du livre de Montréal. Parmi ses œuvres antérieures, mentionnons Hôtel Lonely Hearts qui a remporté le prix Paragraphe Hugh MacLennan en plus d’être sur la liste préliminaire du Women’s Prize for Fiction et du concours Canada Reads de CBC. Quant à La ballade de Baby, Mademoiselle Samedi soir et La vie rêvée des grille-pain, ils ont valu à l’autrice des nominations au Prix du Gouverneur général, au prix Orange et au prix Giller deux ans de suite. Heather O’Neill est récipiendaire du prix Danuta Gleed et a remporté Canada Reads, en tant qu’autrice puis panéliste. La Capitale des rêves est son septième livre.
La traductrice
Titulaire d’un doctorat en littérature française de l’Université McGill, Dominique Fortier a traduit l’ensemble de l’œuvre d’Heather O’Neill publiée chez Alto. Sa traduction de Hôtel Lonely Hearts (The Lonely Hearts Hotel) lui a par ailleurs valu le Prix de la traduction de la Fondation Cole, tandis que sa traduction de La ballade de Baby (Lullabies for Little Criminals et Wisdom in Nonsense) s’est distinguée comme finaliste pour le Prix du Gouverneur général, volet traduction. Sa récente traduction de Held (Étreintes) d’Anne Michaels a propulsé le roman à la sélection finale du prix Femina.
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.