
Obsession : élections!
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Un essai captivant sur l’électoralisme et la perte de confiance envers les institutions politiques.
L’essai Obsession : élections! pose un diagnostic lucide sur les façons dont l’électoralisme mine les fondements de nos démocraties, à l'heure où le niveau cynisme de la population n'a jamais été aussi inquiétant. L'auteur expose non seulement les causes, mais aussi les conséquences de cette manière de faire de la politique, qui enferme toujours un peu plus les élus dans une logique de gains électoraux - parfois malgré eux - au détriment des débats de fond. Il plaide de manière convaincante que la dynamique actuelle constitue une menace qu’il est grand temps de prendre au sérieux. Sa réflexion est documentée et s’inspire de nombreuses années d’observation en tant que journaliste, dont deux comme correspondant parlementaire à l’Assemblée nationale.
Alliant anecdotes personnelles, analyse critique et données de recherche, son travail pose un regard sans complaisance sur la situation. Il réussit à entrelacer ses expériences de journaliste et des événements ayant été au cœur de l’actualité québécoise, canadienne et internationale. Il nous permet de revisiter des enjeux importants en y découvrant les nombreuses ramifications de l’électoralisme et ses conséquences.
De 2014 à 2024, Alexandre Duval a été journaliste pour Radio-Canada à la télévision, à la radio et sur le web. Récipiendaire d’un prix Judith-Jasmin, il a entre autres couvert les élections générales québécoises de 2022 à titre de correspondant parlementaire à l’Assemblée nationale. À partir du printemps 2024, il s’est consacré à divers projets d’écriture, d’animation et de formation, en plus d’enseigner la science politique au Cégep Garneau et la communication à l’UQTR. Il possède un baccalauréat et une maîtrise en science politique, respectivement de l’Université Laval et de l’UQAM.
« Plus que jamais, la politique est une affaire de calculs. La tendance ne semble pas en voie de s’inverser puisque plusieurs phénomènes contribuent à la nourrir et la renforcer. Les conditions d’exercice de la politique ont tellement changé, au cours des dernières décennies, que l’électoralisme est devenu inévitable, même pour ceux qui le honnissent. »
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« Ce que les citoyens ignorent, cependant, c’est que dans les officines des partis et des cabinets politiques, là où s’imaginent les stratégies et les tactiques électorales, on les considère de plus en plus comme des clients. Il faut leur vendre un produit politique qu’ils achèteront avec leur vote, le jour du scrutin. Si plusieurs politiciens sont d’abord animés d’un désir réel de servir le public, ils prennent assez vite conscience d’un obstacle majeur qui se dresse devant eux : le moteur qui les propulse carbure à une logique transactionnelle extrêmement puissante qui pervertit leur relation avec la population. »
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« Sans vraiment qu’on s’en aperçoive, cette manière de faire de la politique met à mal l’idéal démocratique selon lequel les citoyens sont égaux lorsque vient le temps de déléguer leur pouvoir à des représentants. Car au lieu de chercher à défendre une vision du monde en laquelle ils croient fondamentalement, puis d’espérer que les citoyens y adhèrent, des partis politiques créent un programme sur mesure avec l’objectif de rallier juste assez d’électeurs pour prendre le pouvoir. En cours de route, ils abandonnent littéralement des segments de l’électorat qui ne sont pas jugés utiles pour arriver au but ultime. Plutôt que d’essayer de parler à tous les électeurs, ils se concentrent sur ceux susceptibles de pencher du bon côté. Pour dire les choses de manière crue : même si tous les électeurs ont le droit de vote, ils n’ont pas tous la même valeur aux yeux des partis politiques. »
– Alexandre Duval
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.