
Revue Le Sabord, no 131
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Entre les transparences aux reflets hyalins, la vie éclot, croît, grouille et se laisse observer. Tantôt de chair, tantôt de vent, ce qui enclot à la fois cultive, protège et étouffe. Le vivarium est l’enceinte dans laquelle on veut surveiller, faire vivre, profiter. Il faut beaucoup de sensibilité, de présence et de patience pour écouter ce qui pousse – vers le haut, vers le bas, et aussi de travers. Les textes des auteurs et autrices de ce numéro (Bissonnette, Boudreau, Desmeules, Lamanque, Lamarche, Lévesque, Moreau, Nadeau, St-Amand et Zebeir) se positionnent entre ventre rond, voilier en mer, jardin clos abritant des occupant·e·s à longues pattes, nouveau-nés sans cesse menacé, souvenirs omniprésents et bagages de goéland. Ces manifestations du vivant incubé, transporté, chéri et souvent étouffé sont constitutives du quotidien. Du côté des artistes (Acosta & Tavera, Bauer, D. Gagné, Martineau et Racine), les œuvres visuelles rassemblées explorent le dispositif du vivarium et en observent les dynamiques du regard, entre transparence et opacité. Entre enfermement et permission, aliénation et potentialité, le vivarium nous interpelle bien au-delà de ses parois – et de ces pages.
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.