Bassin déversant
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Tout se joue au Royaume de l’enfance. Une petite et son grand-père nourrissent le territoire de leurs pas, naviguent les eaux et les chemins forestiers, se gavant de baies, de récoltes secrètes que les poissons et les bêtes partagent avec eux. Leurs joies flottent à la surface d’un lac, un très grand lac, dont la digue cède brutalement. Les sols tremblent, l’eau s’écoule à grands flots, le Déluge libère une parole douloureuse qui tente de rester en équilibre entre appartenance et trahison. Le roc n'est plus roc. Le lac n’est plus lac. La petite devient mère. D’une main elle écrit son histoire, de l’autre, elle en dessine les contours, aidée de nouvelles vies qui portent son nom.
Avec ce premier titre, Emilie Bélanger convoque la parlure de nos aïeuls dans une langue joueuse et rythmique qui célèbre la richesse immatérielle des régions, le Saguenay–Lac-Saint-Jean et l’Estrie notamment. Un récit écoféministe composé de fable et de poèmes, où enfance, maternité et mort se tiennent mains dans la main, dans une même pulsion d’amour.
Emilie Bélanger a grandi entre Montréal et Chicoutimi, puis s’est installée dans un petit village de l’Estrie. Elle a cru qu'en travaillant en environnement, elle se rapprocherait du vivant. C’est plutôt à travers ses écrits - essais, pièces de théâtre, poésie et fiction – qu'elle y parvient. Vivre entre un boisé et un lac l'aide aussi beaucoup. Deux fois remarquée au Prix de la création Radio-Canada, ses études doctorales en recherche-création portent sur une approche décoloniale écoféministe du récit de voyage.
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.
