Paul le Malchanceux
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Quand il écrit Paul-le-malchanceux, Gorki est déjà connu pour ses récits Les Vagabonds qui montrent la vie errante des nombreux réfractaires qui n’arrivent pas à trouver leur place en Russie et partent sur les routes. Pendant des années Gorki, a lui-même sillonné la Russie à pied en leur compagnie. Il a appris leur langue riche et épicée, partagé les cellules des salles de police où on les parque, s’est passionné pour les péripéties de leurs vies qui témoignent de l’impossibilité à trouver le bonheur ou l’apaisement. De tout cela il a fait l’aliment de ses livres.
Paul-le-malchanceux s’éprend d’une jeune femme semi-prostituée et cette liaison tourne au drame. Paul fait partie de cette galerie de personnages pour qui Gorki a une tendresse particulière parce que personne ne leur apporte l’aide qui pourrait leur faire quitter le rivage du malheur. L’œuvre de Gorki est hantée par ce besoin de solidarité entre les hommes, dont l’absence est le plus sûr moyen de les renvoyer dans un monde où personne n’est plus rien et devient vite un être malfaisant.
On retrouve dans ce roman les qualités de La Mère, de Thomas Gordéiev, de Un premier amour qui ont placé Gorki au premier plan de la littérature mondiale.
Maxime Gorki (1868-1936) est sans doute l'un des très grands écrivains russes du vingtième siècle. Enfant pauvre et autodidacte, il est passé par le journalisme et devient un écrivain célèbre dès ses débuts littéraires. Il est l'auteur de nouvelles et de romans mettant en scène les plus défavorisés. Très proche des bolcheviques, et de Lénine, il fait de fréquents séjours en prison pour ses prises de position politique dès la révolution de 1905. La Mère, publié en 1907, le consacre comme le père fondateur du réalisme socialiste en littérature.
Sont également disponibles au Temps des Cerises : un recueil de nouvelles de Gorki, Un premier amour et autres nouvelles, et La Mère
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.