De la prison à la chambre
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Par-delà les limites attribuées par nos sens aux corps, vivants et inanimés, par-delà les frontières mises entre les pays et dessinées par nos esprits, il existe autre chose, qui pourrait bien se nommer l’âme. L’âme humaine, qui s’affranchit par l’imagination des obstacles imposés dans le cadre de son existence : l’espace, le temps, le corps physique et qui transcende les mortels et les invite à considérer qu’ils appartiennent à quelque chose de plus grand que soi. Dans cet essai où le littéraire est roi, où la psychologie et la philosophie font bon ménage, l’auteur se propose de partir à la recherche de ces limites et de ces frontières, de quelques clefs également qui permettent peut-être de s’en affranchir, et qui se découvrent au cœur de l’expérience, comme au creux de la culture universelle. Ce faisant, il nous incite à métamorphoser notre vision du monde : à faire de la finitude humaine, vue comme prison, une chambre qui ouvre sur l’âme du monde.
Professeur de littérature au cégep F.-X.-Garneau, Philippe Mottet vient de faire paraître chez ERPI Nouvelles à chute, anthologie qu’il a réunie et agrémente d’un avant-propos éclairant sur la manière des nouvellistes québécois actuels de mener l’intrigue. En 2004, les Publications de l’Université de Provence avaient fait paraître La mètis de Jean Giono, ouvrage dans lequel il montrait la présence, dans l’œuvre romanesque du maître de Manosque, de l’intelligence pratique des anciens Grecs.
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