Molly Bloom
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Deux heures du matin, 16 juin 1904. Leopold Bloom, un peu ivre, vient s’écrouler dans le lit conjugal, après une journée de dérive dans Dublin. Ce même jour, dans ce même lit, sa femme Molly l’a trompé. Ne retrouvant pas le sommeil, Molly s’abandonne au flot débordant de ses pensées. S’entremêlent alors confidences et désirs érotiques. Elle songe à sa journée (avec son amant Boylan), à son mari, à l’amour, à son corps, à sa beauté...
« Elle use de mots crus quand cela est nécessaire (merci à la traduction de Jean-Marc Dalpé) mais aussi de mots joueurs et de mots lascifs, qui parcourent l’échine comme un délicieux frisson. Tantôt elle évoque la «grosse queue raide et rouge» de son amant, tantôt elle fantasme sur la «jeune queue d’un poète». Il n’y a jamais, dans son discours, de retenue ou de demi-mots au sujet de la génitalité, mais la force de ses récits lui permet d’éviter toute vulgarité. Dans une langue vive et éruptive, avec des yeux ronds et gourmands, elle se présente comme une conteuse hors-pair, qui éprouve visiblement un énorme plaisir à se remémorer l’amour et le désir d’antan. » Philippe Couture, Voir
JAMES JOYCE (1882-1941) est un romancier et poète irlandais considéré comme l’un des écrivains les plus influents du XXe siècle. Parmi ses oeuvres majeures, on compte le recueil de nouvelles Les Gens de Dublin (1914), et les romans Dedalus (1916), Ulysse (1922) et Finnegan’s Wake (1939). Dès sa parution aux États-Unis, Ulysse suscite la controverse, puisque jugé obscène, et est interdit jusqu’en 1931.
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