Introduction à l'économie politique, t. 01 [ancienne édition]
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De 1907 à 1913, Rosa Luxemburg donne des cours d’économie politique à l’école du parti social-démocrate allemand. Alors que ce dernier se montre de plus en plus complaisant à l’égard d’un système qui conduit tout droit à la Première Guerre mondiale, Rosa Luxemburg fait ressortir les contradictions insurmontables du capitalisme, son inhumanité croissante, mais aussi son caractère transitoire.
Appuyé sur les avancés scientifiques et critiques de son temps, son regard embrasse les formes d’organisations sociales les plus variées, depuis le « communisme primitif » jusqu’au dernier-né des modes d’exploitation, le capital « assoiffé de surtravail ». Dans ces leçons, qui s’inscrivent dans le droit-fil de la Critique de l’économie politique de Marx comme du Manifeste communiste, elle pose la question qui resurgit aujourd’hui avec plus d’insistance que jamais : socialisme ou chute dans la barbarie !
1. Critique de l’économie politique instaurant les lois du mode de production de l’économie capitaliste mondialisée. 2. Définition et exemples de société communiste primitive (partage chez les « nègres australiens », indiens Seri, etc.) 3. La dissolution de la société communiste primitive ; de l’esclavage dans les colonies espagnoles d’Amérique à la dislocation de la société agraire russe du XIXe siècle. 4. Fonctionnement de la société capitaliste : répartition du travail et échange. 5. Apparition du salariat et de la force de travail comme marchandise, rapport entre plus-value et salaire. 6. Comment l’évolution du capitalisme le mène à son propre déclin.
Théoricienne communiste héritière de Karl Marx et révolutionnaire allemande, Rosa Luxemburg participe à la création de la gauche polonaise puis crée en Allemagne, avec Karl Liebknecht, le mouvement révolutionnaire spartakiste, ancêtre du Parti Communiste d’Allemagne (KPD). Elle passe de nombreux séjours en prison, notamment pour pacifisme ; arrêtée avec Karl Liebknecht à l’issue de la révolution de Novembre 1918, elle est assassinée le 15 janvier 1919 par une unité de Corps Francs, sur ordre de Gustav Noske « commissaire du peuple » social-démocrate. Ses écrits publiés en français sont de deux sortes : sa correspondance, qui donne à voir son quotidien militant et son intimité ; et des essais économiques et politiques actualisant les thèses de Marx et théorisant l’internationalisme.
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