C'est Freud tue-le!
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Félicien, historien de l’art et analyste, le héros hasardeux de cette fiction s’évertue à concilier dans l’idylle la psychanalyse et la psychiatrie lourde, ce bras des neurosciences qu’arment l’électrochoc et la chimie qui décape. Il l’entreprend, cette oeuvre pie, quête d’un Graal, avec l’élan naïf et désespéré des quêteurs d’absolu qui, dès l’oeuf, vivent le manque comme but non avéré mais avec une expiatoire malice. Épris d’une jeune femme nommée Barbara que tiraillent deux passions adverses, le miroir et la scène, il s’obstine à lui offrir l’amour cru, ce qui revient à "donner ce qu’on a pas à qui n’en veut pas".
La Suisse aux lumineux sommets, avec ses chambres fortes, ses pactoles opaques, ses nids de coucous verrouillés, sa redoutable machine à chimie, sera le champ de la saga où ivre d’inconscience, Félicien affrontera les nausées de la bévue, de la tromperie, du burlesque abus, des contraintes par corps. De Barbara, de Félicien, lequel des amants est-il le plus comédien ? L’exaltation de l’analyste pour les dunes du littoral flamand battu du sel des vagues peut-elle s’éteindre aux tumultes glaciaires des asiles helvétiques ? Voilà le livre. Mort aux mots.
Nicolas Florence, membre de l’Ordre des médecins et de l’Association des écrivains belges, est déjà l’auteur, aux éditions Aden, du roman de guerre, Les entrailles du soleil
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