Toujours la tempête
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Le livre est écrit pour le théâtre, la première a eu lieu au festival de Salzbourg en août dernier. Depuis, la mise en scène de Dimiter Gottscheff a été reprise avec un grand succès à Hambourg et à Berlin, et a valu tout récemment à Handke le prestigieux prix Mulleim qui récompense, en Allemagne, le meilleur auteur dramatique de l’année.
Mais ce texte, d’une exceptionnelle qualité littéraire à laquelle rend justice la traduction d’Olivier Le Lay, se lit parfaitement bien comme un récit. Il est construit comme une succession de monologues alternés où interviennent sept personnages : le narrateur ("moi") qui se présente comme un vieil écrivain, auquel Handke prête de nombreux traits de sa propre biographie, la mère, les deux grands-parents maternels, les trois frères et la soeur de la mère.
Le narrateur va à la rencontre des personnages qui surgissent du passé et racontent leur histoire, depuis 1936, chaque voix conservant sa singularité. Récit d’une tragédie familiale – deux des trois oncles maternels sont morts pendant la guerre – c’est aussi l’épopée d’un peuple, le peuple slovène, emblématique des éternels perdants de l’histoire, de sa résistance à l’occupation nazie et à la germanisation, et une nouvelle réflexion de l’auteur sur ses origines et sa propre biographie.
Traduit de l’allemand par Olivier Le Lay.
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.